samedi 21 janvier 2017

Ce sont cartons que vent emporte

 21/01/2017


James Beavis
Londres, le samedi 21 janvier 2017 - James Beavis, un étudiant en médecine britannique a vécu le mois de décembre dernier dans les rues londoniennes en mendiant, afin de mieux comprendre la vie des marginaux…La conclusion de son "étude" est sans appel : « la société à déshumanisé les sans abris ». Il a fait part de son expérience au quotidien The Guardian.
Il y raconte le froid et les deux heures qui séparent souvent deux regards de badaud, les passants qui renversent accidentellement votre sébile et s’écartent sans piper mot, ces piétons qui tirent leurs enfants par le bras pour les éloigner de votre pestilence et cette méfiance envers le genre humain qui vous étreint chaque jour un peu plus…

Limite de "l’exercice", il a parfois retrouvé son rôle d’interne : ainsi lorsqu’une passante s’est effondrée sur Regent Street,  « d’un seul coup, j’étais un "SDF" en train de vérifier la respiration et les constantes vitales », constate-t-il.

Ce n’est pas si beau une ville la nuit !

Le pire c’est la nuit, à cause du bruit, du froid et de la peur que suscitent les autres hommes des rues, dont il rappelle qu’ils sont à 80 % touchés par une maladie mentale, mais il a dû apprendre également à se méfier des "honnêtes gens".  Il raconte ainsi comment on a éparpillé ses menus effets et qu’il s’est fait « cracher dessus. »
Ces péripéties l’ont conduit à rechercher les plus infimes espaces de tranquillité. Ainsi après plusieurs nuits d’errance, James Beavis élit domicile sous un échafaudage près de Regent Street où il s’est construit un toit de morceaux de carton jusqu’à ce qu’une nuit, le vent les emporte…

Les hommes de bonne volonté

Quelques gestes lui ont tout de même permis de conserver une certaine confiance dans la nature humaine. Notamment ces jours où se réveillant il a retrouvé de quoi se nourrir prés de lui, ou cet étranger qui lui a apporté une tasse de thé, sans oublier ces bénévoles tous les soirs en maraude tentant de prendre soin de ceux qu’on laisse sur le bord de la route…
FH

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