samedi 12 novembre 2016

13 novembre : que peut la psychanalyse ?

Par Jacques André , Psychanalyste — 12 novembre 2016 à 16:29
Scène de panique le 13 novembre 2015 à Paris. Scène de panique le 13 novembre 2015 à Paris. Photo Dominique Faget. AFP

«Réfléchir, essayer de penser la folie collective comme elle analyse la folie privée», répond le psychanalyste Jacques André.

«L’esprit du 11 janvier»… la formule est volontiers reprise, sur le mode de l’invocation. Ce jour-là (11 janvier 2015), une foule presque immobile, assemblée trop puissante (ou fragile) pour marcher, occupait tout l’espace de la République à la Nation en passant par la Bastille. Foule étrangement sereine, là où la simple esquisse d’une panique aurait pu tourner à la catastrophe. De ce rassemblement, Freud a écrit ce qu’il y a psychanalytiquement à penser. Un tel élan collectif n’est possible que par l’intensité d’un moment identificatoire. Identifications des uns aux autres qui n’est rendu possible que par l’identification à un idéal (du moi) commun, ici la Liberté, dont la liberté d’expression est la représentation la plus concrète qui soit : libre de dire ou dessiner ce que je pense, ou condamné à mort. La Terreur, comme l’inconscient, est régie par la loi de Dracon, elle ne connaît que deux verdicts : l’acquittement ou la mort, avec une nette inclination pour la dernière extrémité. Le 7 janvier, l’assassinat simultané des journalistes de Charlie et des juifs de l’HyperCacher ne manquait pas de symbolique, celle d’une synthèse de la barbarie.
Sous les nouveaux coups de boutoir de la Terreur, le Bataclan, Bruxelles, Nice que reste-t-il de cet «esprit» ? Pas grand-chose… Le 7 janvier, des symboles ont été assassinés. Et la réponse symbolique et vivante n’a pas tardé, le 11 janvier tout le monde était place de la Liberté. Rien de tel après le 13 novembre. S’il y a eu une réaction collective, c’est celle de tous ces jeunes hommes et femmes prêts à s’engager dans l’armée. Non plus pour défendre la liberté, mais pour détruire la Destruction. Le 7 janvier était encore politique, le 13 novembre est apocalyptique. Chacun, quand il n’a pas perdu un proche, connaît au moins quelqu’un qui connaît quelqu’un… Écho personnel de cette anxiété généralisée : c’est un patient, le matin du 7 janvier, qui m’avait appris pour Charlie, mais plus étrangement le 13 novembre, alors qu’il était plus de 21 heures et que j’étais tranquillement posé chez moi, ce sont aussi deux patientes, via deux SMS au texte semblable, qui m’amènent à penser que quelque chose de grave se passe : «Où êtes-vous ? Vous êtes en sécurité ?» Ce voisinage de la mort rend celle-ci présente tout autrement que le 7 janvier, au point de l’ériger en figure centrale. Les morts du 7 janvier étaient singuliers, les auteurs de Charlie, ou identifiés, les juifs. Ceux du 13 novembre (ceux de Nice ensuite) sont anonymes et quantitatifs, ils sont 130.
Le travail de la symbolisation, de l’humanisation, a bien fait quelques tentatives. Paris, d’abord. Notre Paris est leur Sodome. Écouter de la musique, parler, rire, boire un verre… autant d’abominations et de perversions. Mais on a vite senti que «Je suis Paris» n’aurait jamais la force de «Je suis Charlie». La jeunesse, ensuite. Le délire de l’Apocalypse combat l’idée qu’il puisse y avoir un lendemain à sa propre mort. Sa mort, sa propre mort, est la mort du monde. C’est bien la génération de demain qui a été visée, celle de l’espoir.

Machines à rêver

Par Rémi Sussan


Si le champ du Quantified Self (QS) est généralement associé à la santé et la performance, certains de ses domaines d’application se révèlent plus exotiques. Nombre des adeptes du QS s’adonnent à la méditation, par exemple, mais l’un des champs les plus intéressants investis par la nouvelle science personnelle est celui du « rêve lucide ». Un sujet – et un marché – auquel s’est intéressé Nymag dans un récent article.

Un phénomène longtemps méconnu

Qu’est-ce qu’un rêve lucide ? En gros c’est ce qui arrive quand on se rend compte qu’on se trouve à l’intérieur d’un rêve. Depuis toujours, nombreux sont ceux qui affirment avoir cette capacité, mais elle a peu attiré les psychologues pendant des années. La psychanalyse, notamment, ne lui accorde aucun intérêt. C’est dommage parce qu’avant Freud, quelqu’un comme Hervey de Saint-Denys s’était penché sur le sujet et avait écrit un traité sur le sujet, « Les rêves et les moyens de les diriger ». Ce manuel est aujourd’hui en ligne.
A quoi sert le rêve lucide ? On ne sait pas trop, et pour être franc, l’utilité n’est pas la grande préoccupation des adeptes de cette discipline : c’est plutôt l’esprit d’aventure et le goût de l’exploration, voire du fun pur et dur, qui reste la motivation principale… Du rêve érotique avec la star de cinéma de son choix aux visites de pays lointains, voire d’autres planètes, sans compter la bonne vieille activité favorite des rêveurs : voler ! Certains toutefois considèrent le rêve comme une forme de discipline spirituelle. Ils suivent en ce sens les enseignements tibétains du « yoga du rêve », méthode par laquelle le pratiquant arrive à se distancer de l’illusion de l’état de rêve, avec pour but avoué de lui permettre à terme, de transcender aussi l’illusion du « réel ».
Mais précisons bien que le rêve lucide n’a rien de paranormal ou spécifiquement « mystique ». Il a été pratiqué par des gens de toutes croyances et de toutes idéologies ; Allan Hobson, l’un des plus fameux spécialistes du rêve aujourd’hui (et qui considère que ce dernier ne révèle rien d’autre qu’un « bruit neurologique ») est un rêveur lucide. Tout comme l’était apparemment Richard Feynman ou même Ray Kurzweil. A noter que Christopher Nolan, réalisateur d’un des rares films sur le sujet, Inception, serait également un rêveur lucide…

vendredi 11 novembre 2016

« La Sociale » : la Sécu auscultée sans modération

Gilles Perret retrace l’histoire de l’institution, née après la Libération et attaquée désormais de toutes parts.
LE MONDE  | Par Jacques Mandelbaum
Le réalisateur Gilles Perret sur le tournage de son documentaire « La Sociale ».
Le réalisateur Gilles Perret sur le tournage de son documentaire « La Sociale ». ROUGE PRODUCTIONS
Avec plus de dix documentaires au compteur, trouvant assez régulièrement le chemin des salles, Gilles Perret incarne une certaine singularité dans le paysage du film militant, enraciné qu’il est dans une région, la Savoie, et irradiant depuis ses montagnes des problématiques sociopolitiques intéressant tous les Français. Ma mondialisation (2006) proposait ainsi un regard savoyard sur ce phénomène ; Walter, retour en résistance (2009), une chronique du dévoiement des idéaux de la Résistance à travers une figure locale ; De mémoires d’ouvriers (2012), une histoire à grands traits du prolétariat savoyard et de son démembrement programmé.
Le réalisateur s’attaque ici à un sujet vital, avec cette histoire, plus engagée que raisonnée, de la ­Sécurité sociale. La méthode reste la même, donnant le beau rôle à la parole et au témoignage, illustrant le propos par de nombreuses archives filmées. Panel de spécialistes – les sociologues Colette Bec, Emmanuel Pierru ou Bernard Friot, l’historien Michel Etiévent, l’hépatologue et porte-parole du Mouvement de défense de l’hôpital public Anne Gervais – couplé avec ce que l’on pourrait appeler « un grand témoin », personnalité forte crevant l’écran. Jolfred Fregonara, 96 ans, bon pied bon œil et gnaque intacte (nonobstant rattrapé par la Camarde au mois d’août, paix à son âme), syndicaliste CGT et membre du Parti communiste, qui participe dès 1946 à la mise en œuvre de la caisse de sécurité sociale de Haute-Savoie.

Les mots pour le rire

Pourquoi s’esclaffe-t-on ? Avec « La Civilisation du rire », Alain Vaillant propose une réponse sous forme de théorie générale. Ambitieux.
LE MONDE DES LIVRES  | Par Jean-Louis Jeannelle (Spécialiste des études littéraires et collaborateur du « Monde des livres »)

« Une tradition solidement ancrée depuis Aristote suppose que nous rions de choses laides ou grotesques. Mais loin de se réduire à un sentiment de mépris, le rire réunit plus qu’il n’oppose » (Photo: pendant les répétitions de l’opéra contemporain « Le verre dans la tête devient du verre », à Anvers, en 1990).
« Une tradition solidement ancrée depuis Aristote suppose que nous rions de choses laides ou grotesques. Mais loin de se réduire à un sentiment de mépris, le rire réunit plus qu’il n’oppose » (Photo: pendant les répétitions de l’opéra contemporain « Le verre dans la tête devient du verre », à Anvers, en 1990). CARL DE KEYZER/MAGNUM PHOTOS

« Il faut être un mauvais comédien pour être un grand comique »… Surprenante proposition de la part d’un ardent défenseur du rire comme Alain Vaillant – du rire, et non simplement du comique, de la satire ou de l’ironie qu’affectionnent les théoriciens. Car le rire les réunit tous, et mérite de ce fait plus que l’intérêt quelque peu condescendant qu’on lui porte d’ordinaire.
Alain Vaillant, La Civilisation du rire
De Fernandel à Dany Boon, les acteurs comiques ont beau remplir les salles obscures, aucun prestige ne leur est accordé (en France, du moins). Faut-il en conclure que l’art comique est par essence inférieur ? Bien au contraire. Aucun acteur « sérieux », souligne Alain Vaillant, « ne suscite autant d’affection sincère et profonde que les grands comiques, parce que le public a le sentiment, beaucoup plus fort qu’avec les autres stars de cinéma, d’une authentique connivence ».

Habitat et Humanisme loge les plus démunis

A travers sa foncière, cette association finance la création de logements sociaux à bas prix.
LE MONDE ARGENT  | Par Laurence Boccara
Habitat et Humanisme dispose d’un patrimoine immobilier de plus de 3 200 habitations
Habitat et Humanisme dispose d’un patrimoine immobilier de plus de 3 200 habitations Wikimédia
Habitat et Humanisme souffle ses 31 bougies. C’est en 1986 que Bernard Devert, jeune promoteur immobilier lyonnais, a créé cette association afin de lutter contre les injustices liées au logement, ­notamment « celles ­engendrées par la rénovation des centres-villes, qui relèguent les classes populaires dans les quartiers périphériques ».Ordonné prêtre un an plus tard, M. Devert trouva ses premiers financements auprès des militants associatifs catholiques de la capitale des Gaules. Dès le départ, son objectif était d’acquérir des logements pour les louer à bas prix à des personnes en difficulté, afin de faciliter leur réinsertion. Trois décennies plus tard, Habitat et Humanisme est devenu une ­institution laïque. Avec la crise économique et l’envolée des prix de l’immobilier, se loger décemment est plus que jamais une ­gageure pour les plus démunis.

Relaxe pour un octogénaire qui a aidé sa femme à mourir

Jean Mercier, 88 ans, avait aidé son épouse gravement malade à se donner la mort, le 10 novembre 2011.
Le Monde.fr avec AFP
Jean Mercier, octogénaire qui a aidé sa femme a mourir, a été relaxé en appel le 10 novembre 2016.
Jean Mercier, octogénaire qui a aidé sa femme a mourir, a été relaxé en appel le 10 novembre 2016. PHILIPPE DESMAZES / AFP
Il avait été condamné à un an de prison avec sursis en première instance, Jean Mercier vient finalement d’être relaxé en appel, jeudi 10 novembre. Cet homme de 88 ans, était jugé en appel à Lyon pour avoir aidé sa femme dépressive à mourir en 2011. L’octogénaire n’était pas présent au rendu du délibéré de la cour d’appel.
Une « peine de principe » d’un an de prison avec sursis, comme en première instance le 27 octobre 2015 devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne, avait été requise à son encontre, le 8 septembre.
Plus de 200 militants de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), dont son président Jean-Luc Romero, étaient venus apporter leur soutien au prévenu et réclamer une « vraie loi pour la fin de vie ».

Le « cas Trump » : pronostic balancé des psys français

Christian Delahaye    09.11.2016


trump
« Et si Donald Trump était fou ? » demandait « le Quotidien » à des spécialistes, le 27 juin dernier. S’appuyant sur les critères du DSM 5, les spécialistes interrogés posaient alors un diagnostic sévère, appuyé sur les propos complotistes du candidat républicain, son égotisme exacerbé, son machisme débridé, son mépris compulsif des scientifiques, son effrayante absence d’empathie et son racisme décomplexé. Au lendemain de son élection, redoutent-ils un passage à l’acte, une décompensation ?

Des machines pourraient prévenir les tentatives de suicide

Le 08 novembre 201


La technologie est de plus en plus employée dans le domaine de la santé pour aider les soignants dans leur pratique. Des machines « intelligentes » sont parvenues à détecter des tendances suicidaires chez des individus en analysant leur discours.

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LE RAPPORT LAFORCADE ET LA PSYCHIATRIE FRANCAISE

  • 10 NOV. 2016
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  • PAR GUY BAILLON
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    Le rapport Laforcade ‘relatif à la santé mentale’ est mal reçu par beaucoup dès sa parution en septembre 2016, …, non sans raison, très important pour d’autres … qui n’ont pas facilement accès à la parole, tout ceci interroge, enfin évoqué par un ‘nouveau-né’ de taille apparu dans le même horizon, le CNSM (Conseil National de la Santé Mentale), le 10 octobre.
    Ce rapport est devenu incontournable aujourd’hui pour toute personne s’intéressant de près ou de loin aux troubles psychiques et à la psychiatrie qui les reçoit, puisqu’il ‘devrait’ refléter la position de l’Etat en matière de réponse à la folie excessive. Tous ces acteurs sont réunis pour l’intérêt qu’ils portent à l’avenir de la psychiatrie, objet apparent de ce rapport.

Jusqu’où la physique quantique expliquera-t-elle le monde ?

RTFLASH  11/11/2016

[...] Il faut enfin évoquer les travaux passionnants de Jeffrey Schwartz, neuropsychiatre de l’Université de Californie et Henry Stapp, physicien théoricien à l’Université de Berkeley, sur le fonctionnement du cerveau. Ces deux chercheurs reconnus, s’inspirant de la théorie de Penrose et des travaux de John ’Eccles, veulent construire une théorie de l’esprit qui intègre la physique quantique de manière rigoureuse.

Selon eux, si nous voulons comprendre un phénomène aussi singulier et complexe que la conscience, il faut dépasser l’opposition stérile en entre la vision purement matérialiste et la conception spiritualiste de l’esprit. Ces scientifiques soulignent que le fonctionnement de notre cerveau dépend d’une multitude de processus moléculaires, atomiques et ioniques. Ils prennent l’exemple des canaux d’ions calcium dans les synapses neuronales, qui mesurent moins d’un nanomètre de diamètre et soulignent qu’à une échelle si microscopique, ces ions calcium obéissent aux lois de la physique quantique. Ce qui veut dire que ces ions vont être ou non absorbés par la paroi cellulaire du neurone, ce qui va provoquer, ou non, l’émission d’un neurotransmetteur. Ces chercheurs remarquent que le fait de modifier son attention sur un objet précis modifie le résultat de l’observation et influe en retour sur le fonctionnement du le cerveau. Il ne faudrait donc plus envisager l’esprit comme une simple "superstructure", produite par notre cerveau mais considérer qu’esprit et cerveau forment un couple indissociable et se coproduisent l’un l’autre. 
S’appuyant sur leurs observations, Schwartz et Stapp sont persuadés qu’il faut parvenir à construire une théorie quantique de la conscience qui articule et intègre dans un nouveau cadre conceptuel les approches physique, génétique, biologique, psychologique et cognitive du cerveau.

Crise de foi chez les allopathes

Alternative Sante : l'expérience de la médecine naturelle  Alexandre Imbert   10-11-2016

Chaque semaine plus de 3 millions de téléspectateurs suivent, sur France 2, la série « Nina » censée présenter la vie quotidienne d’une infirmière d’hôpital. Guy Debord adorerait... La France se passionne pour cette femme décidée de 39 ans, si proche de ses patients. Elle est si attentive à leur traitement, qu’elle est même capable de défendre leur cause auprès du corps médical. C’est beau comme l’Antique, disait Napoléon.

Une série est une fiction, c’est vrai, mais alors admettons aussi que la réalité du travail des infirmières hospitalières est à des milliers de lieues de cette fiction. Elles étaient d’ailleurs, mardi dernier, dans la rue pour faire entendre publiquement leur mécontentement : salaire, responsabilité pénale, reconnaissance des diplômes… la classique… Mais ce que dénoncent en tâche de fond les infirmiers, c’est qu’on leur demande de faire leur boulot le plus vite possible et, surtout, de faire du nombre. C’est compris ! Quant à leur avis sur les malades, sur les traitements et, bien entendu, sur les médecins, on préfère qu’ils le gardent pour eux. C’est clair ?


Dans l’enfer du quotidien des infirmiers

Les InRocKs  Mardi 8 novembre, infirmiers et infirmières, aides-soignants comme étudiants étaient en grève, rassemblés dans tout le pays pour manifester contre des conditions de travail déplorables et indécentes. Nous avons recueilli leurs témoignages.
Une nuée de blouses blanches, masques et charlottes a envahi les rues de France mardi 8 novembre. Et également les réseaux sociaux, derrière le hashtag #SoigneEtTaisToi. L’ensemble du corps soignant s’est mobilisé pour faire entendre au gouvernement que leur situation précaire n’avait que trop duré. Les journées de 12 heures sans manger, ce n’est plus possible. Le sous-effectif permanent, ce n’est plus possible. La surcharge de travail, de laquelle découle une incapacité à bien traiter les patients, ce n’est plus possible.
Des infirmières et infirmiers à travers la France nous ont livré leurs témoignages, petit aperçu sur l’enfer que peut être leur quotidien.
“20 minutes de pause déjeuner sur une journée de 12 heures : un vrai luxe”
Mélanie, 22 ans, étudiante en soins infirmiers à Aulnay-sous-Bois (93).

Le ministère promet différentes mesures en faveur des infirmiers

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La journée d’action du 8 novembre 2016 à l’appel du collectif des 17 organisations infirmières est "un grand succès", selon le le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE CGC),  l'un des 17 membres du "mouvement unitaire".  
© M.Surbled / ActuSoins
Alors que deux délégations distinctes ont été reçues mardi après la manifestation parisienne (l'intersyndicale CGT, SUD, FO par la DGOS et le le mouvement infirmier par le cabinet de Marisol Touraine), le SNPI estime qu'après " l'attitude inqualifiable de Marisol Touraine suite aux cinq suicides infirmiers, c'est une reprise de dialogue avec le Cabinet". 

Dans un communiqué diffusé à la presse, le syndicat se réjouit des annonces et des avancées promises pour la profession, mais il pointe aussi des insuffisances dans les réponses données.

Des gènes néandertaliens auraient permis aux hommes modernes de s'adapter à leur environnement

Clémentine Wallace    10.11.2016

Deux nouvelles publications apportent des précisions quant à notre héritage génétique néandertalien…
Depuis la découverte de traces de l'ADN néandertalien dans celui de l'homme moderne, de nombreuses études ont porté sur les conséquences du métissage qui a eu lieu il y a plus de 50 000 ans, entre les Néandertals d'Eurasie et les premiers hommes modernes qui quittaient l'Afrique.

Attentats : l'étude PARIS MEM mise sur le propanolol pour bloquer la reconsolidation des souvenirs traumatiques

Coline Garré    10.11.2016

Combattre la terreur par la raison et comprendre dans le détail les phénomènes à l'œuvre aujourd'hui. Les mots d'Alain Fuchs, président du CNRS, après le 13 novembre, résonnent encore. Parallèlement aux études épidémiologiques (voir encadré), et au grand programme de recherche du CNRS « 13 novembre » alliant sciences humaines et neurosciences, l'AP-HP et le fonds MSDAvenir ont lancé l'étude clinique « Paris mémoire vive (Paris MEM) ».
L'objectif : évaluer l'efficacité d'une technique de prise en charge des patients atteints de stress post-traumatique (ESPT), par blocage de la reconsolidation des souvenirs, à l'aide de propanolol, béta-bloquant génériqué. Une technique qui a vocation à devenir un traitement de première ligne, ou au moins une alternative aux thérapies existantes, croit le promoteur de l'étude, le Pr Alain Brunet, de l'université Mc Gill à Montréal.

Les séances de psychothérapie du matin seraient plus efficaces

C’est la petite astuce dévoilée par une récente étude américaine menée par des chercheurs de l’université de Dallas (Southern Methodist University). Pour les personnes souffrant d’anxiété ou de phobie sévère, il serait plus bénéfique de suivre les séances de psychothérapie le matin, moment de la journée où le taux de cortisol est le plus élevé dans notre organisme, ce qui optimiserait l’efficacité de la psychothérapie ainsi que ses résultats.
psychotherapie-du-matin
Le cortisol est une hormone naturellement présente dans notre corps, de manière thérapeutique, elle aide à l’extinction de la peur initiale du patient, ce qui permet d’accentuer l’effet de la psychothérapie d’exposition ou d’apprentissage de correction. Le patient est exposé à l’objet de sa peur (photos, mises en situation répétées…) dans le but de faire disparaître en lui son habitude à surestimer une menace ou une situation ainsi que ses conséquences.
Ce que démontre une précédente étude parue dans Psychoneuroendocrinology : il avait été remarqué que le cortisol est produit tôt dans la journée et que les « niveaux plus élevés de cortisol pendant et en prévision de l’exposition facilitent l’apprentissage de correction ». Selon Alicia Meuret (principale auteure de ces deux études), ce qui était moins sûr, c’est « s’il agirait comme un médiateur entre le temps de la journée et les gains thérapeutiques ».

Montereau : du théâtre pour sensibiliser les jeunes au risque du suicide




Montereau, 4 novembre. Sur scène, Michel ne comprend pas le mal-être de sa compagne Murielle, suicidaire. LP/Sophie Bordier

Elle a tout pour être heureuse, des bonnes notes au lycée, deux parents qui la cocoonent à la maison… » À travers le personnage de Murielle, adolescente suicidaire, le décalage entre les jeunes en souffrance et leur entourage est le thème de « L’effiloche », une pièce de Georges de Cagliari. Elle a été jouée, vendredi 4 novembre, à l’auditorium de Montereau, devant une cinquantaine de jeunes âgés de 16 à 25 ans.
« Le suicide est la première ou la seconde cause de mortalité chez les jeunes selon les départements », affirme Sara Veyron, metteur en scène et directrice de la troupe du Théâtre du Chaos. « Nous proposons cette pièce pour les sensibiliser aux signaux d’alerte et leur dire que l’écoute et l’attention portée à l’autre peuvent empêcher le passage à l’acte. On veut aussi faire comprendre à ceux qui souffrent qu’ils peuvent en parler.

Comment la psychose interroge l'éducation thérapeutique du patient ?



La revue Santé mentale organise les
2es Rencontres Soignantes en Psychiatrie :

Montpellier - 23 novembre 2016

4 tables-rondes et débats 

Comprendre les enjeux de l'éducation thérapeutique du patient dans la psychose
- Accueillir les savoirs du patient souffrant de psychose
- Mobiliser et engager les compétences de l'équipe soignante
- Assurer le "Service Après-vente" de l'éducation thérapeutique


1 déjeuner-débat 


Ce débat sera ouvert par Juliette martin, praticien hospitalier du Centre d'Interventions Précoces Pour Psychoses du Centre hospitalier La Chartreuse à Dijon, qui nous parlera de psychose débutante et case management infirmier.



Présentation des trois équipes lauréates du 1er Prix Infirmier en Psychiatrie avec le soutien des laboratoires Otsuka/ Lundbeck.


12 experts 



Des neuro-implants font remarcher des singes paralysés

Un pas de plus vers de possibles thérapies des lésions de la moelle épinière a été réalisé à Pékin, sur deux macaques, par un consortium scientifique international. Des essais chez l’homme ont commencé.
LE MONDE  | Par Olivier Dessibourg ("Le Temps")
Inserm-CNRS-Université de Bordeaux
Faire remarcher des patients paralysés. C’est l’objectif que poursuivent de nombreux groupes de recherche dans le monde. Un consortium scientifique international dirigé par Grégoire Courtine (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, EPFL) est parvenu à faire la démonstration que c’était possible avec des macaques rendus partiellement hémiplégiques. Chacun des deux singes utilisés comme cobayes était équipé de deux implants, l’un dans le cerveau et l’autre greffé sur la moelle épinière, le centre de commandes des mouvements. Ces deux interfaces électro-physiologiques étaient connectées entre elles par Wi-Fi. Les vidéos livrées avec cette étude, publiée jeudi dans la revue Nature, sont stupéfiantes : lorsque le système entre en action, le primate déambule sur un tapis roulant en faisant montre d’une indéniable récupération motrice.

Psychiatrie à Bobo-Dioulasso : Les huitièmes journées inter-hospitalières ont ouvert leurs portes

BURKINA FASO  Par Romuald Dofini mercredi 9 novembre 2016


La ville de Bobo-Dioulasso abrite du 07 au 11 novembre 2016, le huitième atelier inter-hospitalier, organisé par le centre hospitalier universitaire Souro Sanou en partenariat avec le centre hospitalier Saint Jean de Dieu de Lyon et l’établissement public de santé de Ville-Evrard. Ces journées sont une tribune de rencontre et d’échange des acteurs de la psychiatrie.
Psychiatrie à Bobo- Dioulasso : Les huitièmes journées inter-hospitalières ont ouvert leurs portes
Fruit de la coopération entre le centre hospitalier universitaire Souro Sanou et le centre hospitalier Saint Jean de Dieu de Lyon, cet atelier vise à un partage d’expériences entre acteurs de la psychiatrie afin d’améliorer la qualité des soins pour les patients. En effet, l’amélioration de la qualité des systèmes de santé, de soins et des pratiques professionnelles est une des préoccupations majeures actuelles des gestionnaires, des partenaires financiers, des professionnels de santé ainsi que des usagers des systèmes de santé.

Explorations dans l’insondable subconscient de l’assassin de Boudiaf

©D. R.
“Ce glissement de l’intérêt politique vers la psychopathologie du passage à l’acte permet l’indispensable éclairage sur les raisons qui ont conduit le régicide à tenter de bouleverser l’équilibre politique du pays”, soutient l’auteur.
“Pourquoi, un jeune officier d’un corps prestigieux, assassine de sang-froid, le Président de son pays, alors qu’il n’a jamais eu de rapport direct ou indirect avec lui ?” En tentant une réponse, pas toujours évidente, à une interrogation aussi lancinante, le professeur Farid Kacha nous invite, à travers son ouvrage consacré à l’assassinat du président Mohamed Boudiaf, à un voyage pas comme les autres, à la découverte de l’insondable subconscient du tueur, Lembarek Boumaârafi. Dans cet ouvrage intitulé “L’assassinat d’un président.
Psychiatrie et justice”, qu’il vient de sortir chez les éditions Thala, le fondateur et président de la Société algérienne de psychiatrie (SAP) propose au lecteur un aspect souvent négligé ou complètement ignoré dans le traitement des affaires liées au crime.