samedi 3 décembre 2016

LIBAN Les psychoses, la schizophrénie et la psychothérapie institutionnelle (suite)

LA PSYCHANALYSE, NI ANGE NI DÉMON
01/12/2016     
Un jeune homme schizophrène est hospitalisé dans notre service de psychiatrie à l'Hôpital Mont-Liban. Il venait de passer huit mois au lit. Il n'en sortait pas, ne parlait pas, ne demandait rien, il y mangeait à peine et il y faisait ses besoins. Sa mère faisait office de nourrice, d'infirmière, d'aide-soignante, etc.
Dans le service, il avait le même comportement. Les infirmiers et aides-soignants l'avaient « à la bonne ». Mais très vite, devant son extrême passivité, l'équipe s'essouffla. Il fallait le laver trois fois par jour tellement il puait. Il ne demandait rien, ce qui était le plus difficile pour l'équipe. Et comme on le sait par Lacan, « toute demande est une demande d'amour », l'équipe était convaincue que ce jeune ne les aimait pas.


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