vendredi 9 décembre 2016

Découverte française de nouvelles molécules aussi efficaces que la morphine sans les effets indésirables

10.12.2016



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VOISIN/PHANIE


L’opiorphine et une forme stabilisée de celle-ci baptisée STR-324seraient deux antalgiques puissants aussi efficaces que la morphine sur les douleurs post-opératoires mais sans les effets  secondaires les plus redoutés de cette dernière tels que les problèmes cardio-respiratoires.
Cette découverte a été faite chez l’animal et les  travaux ont été publiés dans la revue Anesthesiology de novembre dernier par des chercheurs de Gustave Roussy, de l’Inserm, de l’Université Paris-Sud, de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (Hôpital Bicêtre) et de l’Institut Pasteur.

« La dépression respiratoire est l’effet le plus redouté de la morphine et ses dérivés. Elle peut entrainer l’arrêt de la respiration et le décès. Dans notre étude, nous avons montré que l’opiorphine et sa forme stabilisée, le STR-324 étaient sans effet sur la pression artérielle et sur la dépression respiratoire, tout en ayant les même propriétés analgésiques » détaille le Dr Philippe Sitbon, premier auteur de la publication et anesthésiste-réanimateur à Gustave Roussy.
STR-324 est la forme stabilisée de l’opiorphine, peptide naturellement produit par l’organisme découvert par le Dr Catherine Rougeot, chercheur de l’Institut Pasteur. Lors de précédents travaux, le Dr Catherine Rougeot avait démontré les propriétés analgésiques de l’opiorphine. Elle avait également montré l’absence de dépendance et de constipation.
Contrairement à la morphine qui se fixe au niveau de tous les récepteurs opioïdes de l’organisme avec des effets secondaires multiples selon les organes où se trouvent ces récepteurs, l’opiorphine et sa forme stabilisée bloquent la dégradation des enképhalines, « notre morphine naturelle ». L’opiorphine agit uniquement là où il y a production importante d’enképhalines donc uniquement sur les voies de la douleur lorsqu’il y a une stimulation douloureuse.
Les bons résultats obtenus sur les douleurs post-opératoires sur des modèles animaux encouragent le développement du STR-324 chez l’homme. Les premiers essais devraient débuter fin 2017

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