mercredi 2 novembre 2016

Accès aux psychologues: précisions suite à l'article paru le 27 octobre 2016 dans Le Parisien sous le titre " Sécurité sociale : bataille de psys pour soigner les jeunes"

publié le 28/10/2016

Les médecins cités dans l’article semblent se vivre comme dépossédés du « diagnostic ». Ce n’est pas le cas, il y a là confusion entre « diagnostic médical » et « diagnostic psychologique ». Les psychologues ne posent bien évidemment pas de diagnostic médical mais un diagnostic psychologique ou psychopathologique.

Ces médecins  semblent contester aux psychologues la possibilité de recevoir en consultation en première intention, or c’est bien ce que font de nombreux psychologues formés à cela, tant à l’hôpital que dans les centres médico psychologiques ou, bien évidemment, en exercice libéral.

Accueillir la souffrance psychique, évaluer le fonctionnement psychologique des enfants, des adolescents ou des adultes qui les consultent, proposer et mettre en œuvre des prises en charges sont le quotidien de très nombreux psychologues. Ceci ne les empêche en rien d’orienter vers un psychiatre lorsque cela est nécessaire. Répondre à des questions relatives à la structure psychologique des personnes auprès desquels ils sont missionnés pour expertise est le quotidien des psychologues experts auprès des tribunaux. Qui pourra donc croire que les psychologues n’en ont pas les compétences ?

Les psychologues font cinq années d’études - que cinq nous dit-on ! - Mais ce sont cinq années consacrées à la psychologie dont un minimum de 500 heures de stage en psychopathologie pour les cliniciens. Et si leur formation ne dure pas plus longtemps c’est parce que les instances universitaires n’ont pas encore fait droit à la revendication soutenue par le SNP d’un allongement de la formation à un niveau doctoral, avec trois années terminales en alternance afin de parfaire la formation praticienne.


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