lundi 10 octobre 2016

Le lycanthrope de l’art brut

Philippe Godin 
Le lycanthrope de l’art brut
sans titre, 2016. feutre sur impression photographique, 28 x 22 cm.
Avec des hordes de djihadistes et de "Bersekr" toujours tentées de se métamorphoser pour massacrer leurs propres familles, la culture du loup-garou a encore de beaux jours ! Rarement des images d’art brut n’avaient eu un tel pouvoir d’aversion, par la seule puissance d’un stylo à bille et d’un fluo. Urgent.
L’exposition Lycanthropos, à la galerie Christian Berst, présente l’artiste espagnol José Manuel Egea. Comme souvent chez les créateurs d’art brut, on retrouve avec Egea le caractère obsessionnel d’une thématique déclinée, ici, dans une quarantaine d’œuvres.
A ceux qui éprouverait une forme de lassitude envers une œuvre aussi répétitive, il faut rappeler que l’intérêt d’une création ne se limite pas à sa seule puissance de renouvellement formel. L’art contemporain comme l’art brut sont inséparables de l’invention de matériaux et de protocoles qui confèrent à l’œuvre sa singularité et sa valeur.
De ce point de vue le dispositif créateur de José Manuel Egea est d’une efficacité redoutable !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire