Ceux qui souffrent de maladies mentales portent souvent un sceau infamant, stigmatisés dans nos sociétés, parias dans nos villes. La culture populaire les dépeint comme des indésirables, on leur associe toutes les déviances. Au cinéma par exemple, on tombe aisément dans les clichés risibles, pensons à Rainman, à Hannibal Lecter, à The Shining, un fou est toujours à deux doigts de vous poursuivre avec l’écume à la bouche et la hache à la main. Heureusement, le Festival de film sur les maladies mentales Au contraire tente d’inverser cette tendance. Le coup d’envoi a été donné hier au Musée des beaux-arts de Montréal et pour souligner cette 4e édition, le festival s’est offert comme porte-parole Christophe Davidson, humoriste ontarien ayant lui-même vécu des épisodes de bipolarité, de psychose et de dépression. Selon lui, il faut être en mesure d’en rire ( des maladies mentales) pour faire tomber certaines barrières.
Le festival frappe fort aussi en invitant Issa Ibrahim, survivant d’un internat de vingt ans dans un hôpital psychiatrique aux États-Unis, qui vient présenter en film d’ouverture et en première canadienne Patient’s right. Après s’être sorti des dédales dantesques du milieu hospitalier, Issa Ibrahim nous offre un documentaire fantaisiste tout en musique qui nous plonge dans son univers. Grâce au 7e art, il moque et allègue un discours habituellement grave et lourd, celui du lien entre la violence et la maladie mentale, et brise du même coup plusieurs tabous
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