vendredi 28 octobre 2016

Don d'organes: nouvelle campagne pour informer des changements sur le consentement présumé

27.10.2016


don d'organes

APHP-St ANTOINE-GARO/PHANIE Zoom
Une campagne nationale sera lancée le 18 novembre pour informer les Français de ce qui change en matière de dons d'organes à partir du 1er janvier, a annoncé mercredi l'Agence de la biomédecine.
Ces modifications, prévues par la loi Santé votée en décembre dernier, prévoient un renforcement du "consentement présumé" au don d'organes, qui avait nourri la polémique lors de son adoption par un amendement à la loi Touraine. Dès l'année prochaine, les personnes qui refusent de donner leurs organes après leur décès devront s'inscrire en ligne sur le registre national des refus -ou par courrier postal, comme actuellement. De plus, elles auront aussi la possibilité d'exprimer leur volonté par un écrit confié à leurs proches, ou même de vive-voix.

"Il y a environ 150.000 inscrits sur le registre des refus", précise le Professeur Olivier Bastien, directeur prélèvement greffe organes-tissus à l'agence de la biomédecine, lors d'une conférence de presse. Ce chiffre a doublé en 1 an depuis que l'agence communique davantage sur le sujet.
Actuellement, une personne peut signifier son refus de donner ses organes en s'inscrivant sur le registre national des refus mais très peu font cette démarche. Lors du décès d'une personne susceptible de donner ses organes, l'équipe médicale doit interroger ce registre puis, si la personne n'est pas inscrite, interroger les proches pour savoir sa position sur le prélèvement d'organes. Dans un teris des cas, l'entourage refuse.
Pour faire connaître ces nouvelles modalités, un spot sera diffusé "sur une sélection de radios nationales", sous la forme d'une conversation entre deux amis sur le don d'organes. "Ce spot souligne la méconnaissance de la loi et ce qu'implique le consentement présumé", a expliqué l'Agence de la biomédecine. Une vidéo utilisant "les codes des films d'horreur" sera aussi diffusée sur le web afin de viser les jeunes, "souvent déclencheurs de discussions au sein des familles" sur le sujet. Des affiches seront également diffusées dans la presse écrite et les hôpitaux, pour rappeler que nous sommes tous donneurs d'organes présumés, à moins d'avoir exprimé un refus. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que l'Agence de biomédecine communique sur ce sujet.

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