samedi 1 octobre 2016

Deux tiers des cadres préfèrent une hospitalisation en clinique plutôt que dans le public

Sophie Martos     30.09.2016

Les Français des classes sociales aisées fréquentent davantage les établissements de santé privés que les autres catégories socio-professionnelles, affirment les auteurs du dernierrapport* de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), publié ce vendredi 30 septembre.

Dans cette étude, la DREES a analysé les écarts de fréquentations de juillet 2007 à juin 2008 entre les établissements publics et privés pour des hospitalisations en médecine, chirurgie et obstétrique selon la catégorie sociale et sans préciser les motivations du choix des patients.
Globalement, une hospitalisation sur trois a lieu dans un établissement de santé à but lucratif, souligne l'institution et près de deux tiers des hospitalisés sont des cadres ou professions intellectuelles supérieures.
Gradient social marqué en obstétrique
« La fréquentation des cliniques privées est davantage le fait des catégories sociales aisées et elle est particulièrement marquée en obstétrique », rapporte la DREES. En effet, 79 % des femmes enceintes cadres ou de professions intellectuelles supérieures y sont hospitalisées contre 37 % des femmes exerçant une profession intermédiaire, 14 % des employées et 10 % des ouvrières.
Concernant les hospitalisations en chirurgie, le gradient social est moins prégnant. 74 % des hospitalisations concernent les cadres et professions intellectuelles supérieures contre 70 % des professions intermédiaires et 47 % des ouvriers.
Enfin, chez les retraités, les disparités sociales s'amenuisent. De manière générale, « ils sont moins hospitalisés dans les établissements privés que les personnes actives », note la DREES. 42 % des retraités anciens cadres et professions intellectuelles supérieures hospitalisés ont fréquenté exclusivement le secteur public contre 28 % des actifs.
* L'étude s'appuie sur les données de l'appariement de l'enquête Handicap-Santé des ménages et les données du programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) réalisée en 2008 auprès de 28 500 personnes. 

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