Malgré leurs nombreuses limites, Big Data et machine learning promettent de nous calculer, de nous analyser, de nous prédire… de deviner avec toujours plus d’acuité nos comportements à venir. Pour autant que nous puissions prendre ces promesses au sérieux, il y a un fossé entre la prédiction et l’intervention, entre inférer quelque chose et opérer une réponse. Un fossé d’autant plus béant que peu de monde semble s’y intéresser.
Des modèles prédictifs psycho-solutionnistes !
Il ne se passe pas un jour sans qu’une étude propose une nouvelle solution prédictive, en construisant un modèle depuis de nouveaux ensembles de données. Déroulons un exemple récent… pour bien comprendre.
La perception de la couleur semble être très liée à notre état émotionnel, estime plusieurs études, rapporte FastCoDesign. Andrew Reece et Christopher Danforth de l’université de Harvard et du Computational Story Lab de l’université du Vermont, ont utilisé Instagram, le réseau social de partage de photos, pour étudier la dépression. Selon leur état émotionnel, les gens communiquent différemment : ce qui a un impact en retour sur leur état émotionnel. Ils ont donc créé un modèle en analysant l’état émotionnel de 160 personnes et observé l’impact de celui-ci sur les photos de leur compte Instagram, en s’intéressant à des détails comme la tonalité des couleurs, la luminosité des images, leur saturation et le type de filtres qu’ils appliquaient à leurs photos. Ils ont également demandé à des utilisateurs de noter les photos de leurs « patients » selon qu’elles reflétaient pour eux la joie ou la tristesse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire