vendredi 30 septembre 2016

Maladies mentales : beaucoup plus de risque pour les frères et sœurs des malades

21.09.2016  

























































































Quel est le risque de développer une maladie mentale quand son frère ou sa sœur en est atteint ? D’après une étude de grande ampleur présentée au congrès de neurosciences ECNP à Vienne, une personne dont le frère ou la sœur souffre de schizophrénie a dix fois plus de risques de développer les mêmes troubles que la population générale. Les chercheurs ont constaté des résultats similaires dans les fratries où une personne était bipolaire.


Une équipe internationale a identifié via les registres d’hospitalisation psychiatrique israéliens 6 111 frères et sœurs de patients atteints de schizophrénie, de troubles unipolaires, bipolaires ou schizoaffectifs (trouble mental qui associe des symptômes de schizophrénie et des symptômes de troubles bipolaires). Ils ont comparé les données avec celles de 74 000 personnes de même âge et de même sexe qui figuraient dans les registres de la population israélienne.
Les troubles mentaux : une affaire de famille
« Les chiffres sont assez frappants », souligne le Pr Mark Weiser du Centre médical Chaim Sheba en Israël, qui a dirigé l’étude. En effet, d’après les résultats, avoir un frère ou une sœur schizophrène augmente les risques de développer la même maladie d’un facteur 10. Les personnes concernées ont également entre 6 et 8 fois plus de chance de souffrir de troubles schizoaffectifs et entre 7 et 20 fois plus de risques d’être atteints de troubles bipolaires. De même, si un membre de sa fratrie souffre de troubles bipolaires alors les autres voient leurs risques multiplier par 4 de développer des désordres psychiatriques (troubles bipolaires ou schizophrénie).
On estime que chaque année 38,2 % de la population de l’EU souffre de troubles mentaux, ce qui correspond à 164,8 millions de personnes atteintes. Il est admis que les fratries ou un membre est touché ont plus de risque de développer la maladie mais jusqu’à présent cette prédisposition n’avait jamais été quantifiée. « Ces résultats sont importants au niveau clinique, car ils encouragent ceux qui travaillent sur les troubles mentaux d’être attentif à ce risque accru chez les frères et sœurs de patients », déclare le Pr Weiser. Ces recherches pourraient aussi être majeures pour les scientifiques qui étudient les fondements génétiques des problèmes psychiatriques. Certains gènes pourraient être des facteurs de risque pour plusieurs troubles mentaux.
Roxane Curtet

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