jeudi 22 septembre 2016

En séance, étapes d’une psychanalyse (1/4)

19.09.2016
Pourquoi s'allonger sur le divan ?
Pourquoi un jour prendre la décision de consulter « quelqu’un » ?

Crédits : Horst P. Horst - Getty

Une série documentaire de Virginie Bloch Lainé, réalisée par Clotilde Pivin
Prise de son : Etienne Leroy, Laurent Lucas et Olivia Branger
Mixage : Manuel Couturier
Il ne sera question ni de thérapie comportementale, ni de développement personnel mais de psychanalyse. Au cours de quatre documentaires dont la progression suit celle d’une analyse, depuis le premier rendez-vous jusqu’aux adieux, cinq analysants et sept psychanalystes témoignent de ce en quoi consiste une analyse, de ce qui doit se passer entre ces deux individus pour que l’un écoute l’autre avec neutralité et bienveillance, et de ce qui s’invite en séance lorsque tout fonctionne bien : des larmes, de l’euphorie, de la colère, et parfois un morceau d’inconscient qui remonte à la conscience.

 La Chambre du fils
La Chambre du fils Crédits : Bac Films

Episode 1 : Pourquoi s'allonger sur le divan ?


Pourquoi décider de consulter « quelqu’un » ? C’est parfois moins un choc qu’une tristesse ou une angoisse anciennes et familières qui incitent à rencontrer un psychanalyste. « L’angoisse », dit ici le psychanalyste Patrick Guyomard, « ça prend au corps ». «Avoir des parents ou ne pas en avoir ; la violence de la sexualité masculine ; la violence du corps à corps féminin », voici quelques raisons parmi d’autres, qui incitent à consulter. On espère se débarrasser de chaînes qui nous entravent ou de symptômes somatiques, comme ce fut le cas pour Marie Cardinal qui, en 1975, a raconté son expérience dans Les Mots pour le dire et dont nous entendrons le témoignage extrait de l’émission Radioscopie. Nous entendrons aussi la voix de George Perec. Il fit quatre ans d’analyse avec J.B. Pontalis. Le texte de Perec intitulé Les Lieux d’une ruse, qui se trouve dans le recueil Penser, Classer, raconte, de biais, cette analyse. Pour quelques patients interrogés dans ce premier volet, il ne s’agissait de rien de moins que de parler à un psychanalyste pour ne pas mourir. Catherine Chabert souligne enfin l’importance d’un obstacle à la cure : le masochisme. Aller mieux ne va pas de soi.
« Les désirs sont sources de grande culpabilité, et quand on va mal, on paie. »
Avec :
Les patients Catherine Delarue-Breton (maître de Conférences en sciences du langage à l’ESPE de Créteil-UPEC), Alexandre (enseignant), Kamel (médecin urgentiste) DidierPourquery (journaliste), et Sophie Chauveau (écrivain, essayiste).
Les psychanalystes Patrick Guyomard, Catherine Chabert, Corinne Ehrenberg, Christophe Paradas, Sarah Contou-Terquem, Clarisse Baruch et le psychiatre Christophe du Fontbaré.
Extraits du film Annie Hall de Woody Allen
Archives Ina : Marine Decaens
Pour aller plus loin :

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