vendredi 24 juin 2016

Réussir sa sortie d'une psychothérapie

Pascale Senk - le 14/03/2016


Lassitude, sentiment de répétition  et d'impuissance sont fréquents  chez les patients.  Faut-il arrêter les séances?
«Arrêter son analyse? C'est facile! s'amuse Juliette, traductrice de 52 ans. Je l'ai fait trois fois!» La première fois, c'est au bout de cinq ans que «l'impression de n'avoir personne en face d'elle» la pousse à dire à sa psychanalyste qu'elle souhaite ne plus venir à ses séances bihebdomadaires. «Elle m'a dit que je n'avais pas fini mon travail, que je n'étais pas bien physiquement et qu'elle n'allait pas €œme lâcher€ comme ça car je risquais de me sentir encore plus mal, se souvient Juliette. Je n'ai rien écouté et j'ai cessé de venir.»
Au bout de six mois, Juliette se rend compte qu'un symptôme bizarre se manifeste: «À chaque fois que je dînais chez des amis, j'étais prise de spasmes qui m'obligeaient à passer mon temps aux toilettes!» Elle repense alors à ce que lui a dit son analyste, se demande si celle-ci «ne lui a pas jeté un mauvais sort» et, prenant conscience du retour violent de sa paranoïa, court chez un nouveau psychanalyste.

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