vendredi 20 mai 2016

Combien gagnent les infirmiers et les aides-soignants… Nouveau baromètre sur les salaires de la santé

Marie Foult 19.05.2016

L'agence d'intérim Appel médical, filiale du groupe Randstad France, vient de publier son cinquième baromètre des évolutions de salaires de la santé de 2010 à 2015.
Cette étude est basée sur les salaires réels d'intérimaires, constatés sur plus de 500 000 contrats de mission. Les intérimaires sont payés au même niveau que les salariés titulaires, « ce qui garantit une bonne représentativité », explique l'agence. Les congés payés, indemnités de fin de mission et les primes n'ont pas été pris en compte.
Depuis 2010, la profession dont la rémunération a le plus évolué est le préparateur en pharmacie, dont le salaire a augmenté de 12 %, pour atteindre 1 967 euros brut. Une hausse expliquée par les nombreux départs à la retraite et la baisse des jeunes diplômés, selon Appel médical.
Un seul salaire stagne, c'est celui des IADE (infirmières anesthésistes), qui baisse de 0,7 %, à 3 718 euros brut. Cette évolution « atone », est due à « la rémunération à la baisse dans le public ». Malgré cette légère baisse, c'est le plus haut salaire parmi les professions étudiées.

Des professions pas toutes logées à la même enseigne

Les IADE sont suivies de près par les pharmaciens, dont le salaire s'élève à 3 417 euros brut mensuels, soit 6 points de plus qu'il y a 5 ans, malgré « des contraintes économiques fortes »,précise l'étude.
La troisième place revient aux infirmiers de bloc opératoire (IBODE), dont le salaire passe à 3 222 euros en 2015. Viennent ensuite les kinésithérapeutes avec en moyenne 2 635 euros mensuels en 2015. Les infirmiers non spécialisés sont cinquièmes du classement, avec 2 198 euros en moyenne. Parmi les salaires les plus bas, on retrouve les aides-soignants en exercice, qui gagnent 1 717 euros par mois, soit 5 % de plus qu'en 2010.
« Ce baromètre montre que sur les cinq dernières années, toutes les professions n'ont pas été logées à la même enseigne. Sans doute y a-t-il la matière à réflexion pour répondre aux pénuries qui touchent certains métiers », analyse Christophe Bougeard, directeur général de l'Appel médical.

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