vendredi 18 mars 2016

Les fidèles de l’aube bénite


Par Emmanuèle Peyret et Virginie Ballet — 

Venue des Etats-Unis, la mode du réveil très matinal fait florès. Voyage au pays des lève-tôt, choisis ou subis.



Ce serait «la clé du bonheur», le «meilleur moyen de se retrouver», «le secret de la réussite»… N’en jetez plus ! Partout dans la presse s’affiche, ces dernières semaines, une recette pourtant aussi vieille que l’adage «l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt». Avancer son réveil, entamer sa journée aux aurores serait donc le meilleur moyen de s’accorder du temps pour soi, de «dédier un moment à la personne que nous souhaitons devenir».
C’est en tout cas ce que prône Hal Elrod, Américain auteur de The Miracle Morning, best-seller aux Etats-Unis depuis sa sortie en 2012 et qui vient de débarquer dans les librairies françaises (1). Une phrase pour poser le personnage : «L’idée de me lever le plus tard possible pour aller bosser fait que je me sens médiocre.» C’est vrai, c’est petit. Et de dérouler ses injonctions en matière de développement personnel : s’extraire du plumard avant 8 heures, se lever d’un bond tonique (aux orties la fonction «snooze», qui rime forcément avec «loose»). Ajouter un chouïa de méditation et de pensée positive, un brin d’écriture, de lecture et un soupçon d’exercice physique, et vous serez promis au destin des plus grands, assure-t-il, citant des lève-tôt «successful» en pagaille : Tim Cook, Richard Branson, Michelle Obama ou Anna Wintour… On n’a même pas essayé.
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