mardi 22 mars 2016

L'Association pour la promotion de l'accompagnement sexuel publie un état des lieux de la demande

 - HOSPIMEDIA
L'Association pour la promotion de l'accompagnement sexuel (Appas) a analysé plus de 150 demandes, afin de dresser un état des lieux de la population française concernée par ce sujet. Cette démarche vise également à "démystifier la question de l'accompagnement sexuel et [...] voir un peu plus clair sur un sujet polémique", explique l'association dans un communiqué. Sans dresser de conclusion générale ni de portrait-type, l'association souhaite faire entendre la voix des personnes en situation de handicap et "faciliter l'accès à leur intimité". Un travail qui sera poursuivi par l'observatoire de la santé sexuelle, en cours de création par l'Appas. 

L'étude rendue publique le 17 mars dernier est donc issue de demandes d'accompagnement sexuel formulées sur le site Internet de l'association (lire ci-contre). Elles ont été enregistrées entre mars et décembre 2015. Toutes les tranches d'âges sont représentées mais la majorité des demandes émanent des 26-35 ans (29%) puis des 36-45 ans (23%). La population féminine ne représente que 5% des sollicitations. Quatre types de handicap sont également représentés : handicap moteur, handicap psychique, handicap mental et handicap sensoriel. 

L'Appas souligne également le mode de vie des personnes ayant formulé une demande d'accompagnement sexuel. Ainsi, "l'étude révèle que la majorité des personnes concernées déclarent vivre seules, juste devant la catégorie des personnes vivant en famille". En revanche, "la frange des personnes vivant en couple ou en institution en demande d'accompagnement se révèle [...] minoritaire". L'analyse des demandes montre que la première attente exprimée est celle de l'acte sexuel mais elle n'est pas la seule. Les câlins et le toucher, puis l'affection et la tendresse constituent ensuite les principales demandes. L'association note par ailleurs que la plupart des sollicitations ont été formulées par la personne elle-même. Toutefois, l'aide d'un proche ou d'un auxiliaire de vie sociale a parfois été nécessaire pour l'écriture ou la formulation des besoins. 
Cécile Rabeux
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