vendredi 11 mars 2016

La sombre photographie de la santé mentale dans le département de l’Eure

10/03/2016

Le Nouvel hôpital de Navarre d’Évreux, pôle départemental spécialisé en psychiatrie, vient de dresser un état des lieux de la santé mentale dans notre département. Une photographie plutôt sombre...

Suicides, troubles névrotiques et mentaux, addictions : l’Eure connaît des taux de pathologie élevés (photo d’illustration)
Si derrière les chiffres, il y a des hommes et des femmes avec leurs souffrances passagères ou ancrées à vie, les pourcentages et les courbes ont quand même le mérite de présenter une photographie intéressante.
C’est tout l’intérêt du tome I du projet médical de territoire (2016-2020), un diagnostic fouillé porté par le Nouvel hôpital de Navarre (NHN), à Évreux. Il détaille les enjeux et les besoins en psychiatrie dans notre département.
Fort taux de suicide
Et c’est un voyage édifiant dans les tourments les plus sombres de la population euroise que met en exergue ce document.
Ainsi, l’Eure comptait 21,1 décès par suicide en 2010. Si le sud-ouest est la zone la plus touchée, le taux de suicide s’est élevé à 42,4 pour 100 000 habitants à Pont-Audemer ! Cette surmortalité euroise atteignait alors 4,9 points de plus par rapport à l’ensemble de l’Hexagone. Sans compter les 131 séjours pour tentatives de suicide enregistrés en 2014 par le Nouvel hôpital de Navarre.
L’alcool, ce fléau
Dans un registre tout aussi dramatique, l’alcoolisme et autres addictologies font des ravages. En 2013, 15 % des Eurois ont bénéficié d’un médicament psychotrope. «Le département déplore des taux de mortalité précoces dus à l’alcool plus importants qu’au niveau national, soit 36,8 pour 100000hommes et 12,1 pour autant de femmes», décrit le rapport.

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