jeudi 4 février 2016

Allaitement : cessons de culpabiliser les femmes


A gauche : Anaïs prend le biberon. A droite : Anais allaitée par sa maman Sylvie. Extrait de la série «Des petits riens».
A gauche : Anaïs prend le biberon. A droite : Anais allaitée par sa maman Sylvie. Extrait de la série «Des petits riens». Photo Patrick Tourneboeuf. Tendance Floue

L’allaitement au sein ou au biberon doit rester un choix personnel. Chaque femme mérite un respect égal dans ses choix. Nous demandons de conserver notre droit à décider sans devoir affronter une culpabilisation permanente.

  • Je n’ai pas allaité mes enfants au sein.
Et je trouve inquiétant que ce choix soit socialement de plus en plus difficile à assumer. C’est le signe à la fois d’une remise en cause profonde des droits des femmes et d’une assignation à un idéal maternel oppressant.
Nous qui avons choisi le biberon serions de mauvaises mères, privilégiant notre confort au détriment de celui de nos enfants, refusant d’assumer nos fonctions biologiques. En réalité, nous considérons simplement que notre corps nous appartient. Les progrès permettent à celles qui le souhaitent de ne pas allaiter au sein. Il s’agit d’un choix extrêmement personnel qui regarde chacune. Il faut cesser d’opposer les droits de la femme, et en premier lieu celui de disposer de son corps, aux devoirs de la mère, qui se devrait corps et âme à ses enfants.
Mais il y a pire : on essaye désormais de nous convaincre que notre choix égoïste met en danger la santé de nos enfants. Comme l’ont récemment titré le Monde et l’AFP«généraliser l’allaitement de longue durée sauverait 800 000 enfants par an».

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