Une réflexion sur la création d'un groupement hospitalier de territoire (GHT) dédié à la psychiatrie entre les EPSM de l'agglomération lilloise, Lille-Métropole et des Flandres est engagée, a annoncé la direction de l'EPSM de Saint-André-lez-Lille. Elle a également présenté les grandes orientations de son projet médical.
Exprimée avec quelque prudence, l'idée d'un groupement hospitalier de territoire (GHT) dédié à la psychiatrie dans le Nord se dessine cependant.
À l'occasion de la cérémonie des vœux aux personnels ce 15 janvier, Jean-Marie Maillard, directeur général de l’établissement public de santé mentale (EPSM) de l’agglomération lilloise à Saint-André-lez-Lille (Nord), a "réaffirmé sa volonté, partagée avec le président de la commission médicale d'établissement [CME], de poursuivre une stratégie interne qui vise à consolider la position de l'établissement en qualité d'acteur majeur [...] sur l'ensemble de l'agglomération lilloise". Et le DG, également délégué de l'Adesm (1) pour le Nord-Pas-de-Calais, d'ajouter que ceci se ferait "en reprenant notamment les discussions avec [leur] partenaire naturel qu'est l'EPSM Lille-Métropole [à Armentières] mais également avec l'EPSM des Flandres [à Bailleul] dans le cadre d'une réflexion qui pourrait faire l'objet d'une proposition de création d'un GHT entre les trois EPSM". Une perspective qu'a également évoquée le président de la CME, le Dr Christian Müller (2), en indiquant que de nombreuses réunions ont été et allaient être encore organisées sur ce sujet entre les acteurs régionaux de la psychiatrie pour formuler des propositions à l'ARS Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en vue de la mise en place des GHT en juillet 2016.
À l'occasion de la cérémonie des vœux aux personnels ce 15 janvier, Jean-Marie Maillard, directeur général de l’établissement public de santé mentale (EPSM) de l’agglomération lilloise à Saint-André-lez-Lille (Nord), a "réaffirmé sa volonté, partagée avec le président de la commission médicale d'établissement [CME], de poursuivre une stratégie interne qui vise à consolider la position de l'établissement en qualité d'acteur majeur [...] sur l'ensemble de l'agglomération lilloise". Et le DG, également délégué de l'Adesm (1) pour le Nord-Pas-de-Calais, d'ajouter que ceci se ferait "en reprenant notamment les discussions avec [leur] partenaire naturel qu'est l'EPSM Lille-Métropole [à Armentières] mais également avec l'EPSM des Flandres [à Bailleul] dans le cadre d'une réflexion qui pourrait faire l'objet d'une proposition de création d'un GHT entre les trois EPSM". Une perspective qu'a également évoquée le président de la CME, le Dr Christian Müller (2), en indiquant que de nombreuses réunions ont été et allaient être encore organisées sur ce sujet entre les acteurs régionaux de la psychiatrie pour formuler des propositions à l'ARS Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en vue de la mise en place des GHT en juillet 2016.
Un nouveau projet d'établissement finalisé au 2e semestre 2016
Le DG de l'EPSM et le président de la CME ont par ailleurs évoqué les orientations du projet médical arrêté en 2015. "Ces orientations ambitieuses irrigueront notre projet d'établissement qui sera finalisé dans le courant du premier semestre 2016", a annoncé Jean-Marie Maillard. La modernisation du dispositif ambulatoire fait partie des grands axes de ce projet, avec des opérations de déménagement ou d'extension de centres médico-psychologiques (CMP). L'EPSM va également améliorer les conditions d'hospitalisation des patients du pôle d'accueil thérapeutique intersectoriel et d'orientation (Patio), un "projet prioritaire". Cela implique l'extension de la maison d'accueil spécialisée (Mas), "le déménagement de l'unité de réhabilitation psycho-sociale et la reconfiguration de l'unité de grande dépendance". Enfin, l'établissement va restructurer le dispositif de prise en charge des adolescents, pour tenir compte d'un besoin identifié de lits d'accueil d'urgence et de crise sur l'agglomération lilloise. "Cette opération complexe nécessitera le déménagement de la Clinique de l'adolescent sur le site de Saint-André et celui du CMP pour adolescents de Roubaix sur Wasquehal, dans une approche territoriale élargie", a expliqué le directeur général. Un projet d'hospitalisation de jour pour les adolescents a d'ailleurs été récemment "validé par l'ARS à travers une aide exceptionnelle à l'investissement".
Un maintien des comptes d'exploitation à l'équilibre
Par ailleurs, Jean-Marie Maillard a évoqué "l'environnement budgétaire extrêmement contraint" qui rend la situation des établissements psychiatriques difficile, avec l'application d'un gel prudentiel de 1% de la dotation annuelle de financement (Daf) — avec un dégel de 50% en fin d'exercice. Il a évoqué ainsi la présentation par l'EPSM en 2015 d'un état prévisionnel des dépenses et des recettes initial en déficit, "situation à laquelle l'établissement n'avait pas été confronté depuis fort longtemps". Pour autant, "alors que les comptes seront clôturés dans quelques jours, [...] l'établissement a su réagir, anticiper et ainsi maintenir ses comptes d'exploitation à l'équilibre", annonce le DG. Il a salué les efforts de l'ensemble du personnel à cette fin et ajouté que cela s'était "particulièrement illustré dans la manière dont l'établissement a engagé la réflexion sur l'optimisation de ses fonctions administratives, logistiques et techniques", notamment dans le cadre du programme Performance hospitalière pour des achats responsables (Phare). Il a conclu qu'à travers la définition des justes besoins pour les fonctions support, l'EPSM pourrait encore en 2016 dégager les marges de manoeuvre "indispensables pour maintenir l'équilibre des comptes".
(1) Association des établissements participant au service public de santé mentale (Adesm)
(2) Récemment réélu à la présidence de la CME (lire ci-contre), le Dr Müller est également président de la Conférence des présidents de CME de CH spécialisés (CHS).
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