lundi 11 janvier 2016

Créons un état de légitime défense différée

Le Monde.fr Par Valérie Boyer et Nathalie Tomasini

Des femmes se réunissent, le 25 novembre 2008 place du Capitole à Toulouse, pour dénnocer les violences faites aux femmes dans le cadre de la journée internationale pour l'élimination de la violence faite aux femmes. Le collectif national des droits des femmes (CNDF) a appelé à un rassemblement près de l'Assemblée nationale le 25 novembre pour soutenir sa proposition de loi cadre contre les violences faites aux femmes, a annoncé le 24 novembre le collectif dans un communiqué. AFP PHOTO / REMY GABALDA / AFP / REMY GABALDA
Des femmes se réunissent, le 25 novembre 2008 place du Capitole à Toulouse, pour dénnocer les violences faites aux femmes dans le cadre de la journée internationale pour l'élimination de la violence faite aux femmes. Le collectif national des droits des femmes (CNDF) a appelé à un rassemblement près de l'Assemblée nationale le 25 novembre pour soutenir sa proposition de loi cadre contre les violences faites aux femmes, a annoncé le 24 novembre le collectif dans un communiqué. AFP PHOTO / REMY GABALDA / AFP / REMY GABALDA REMY GABALDA / AFP

Sur notre territoire, c’est chaque année plus de 216 000 femmes, âgées de 18 à 75 ans, qui sont victimes de violences psychologiques, physiques, et/ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire intime (mari, concubin, pacsé, petit-ami…).
Que ce soit à travers des insultes, des critiques incessantes, des remarques désobligeantes, des comportements de mépris, d’avilissement ou d’asservissement de l’autre, toutes les attaques qui touchent l’intégrité psychique de la partenaire sont, en fait, des actes de torture mentale qui privent ces femmes de toute estime d’elles-mêmes.
De par ces agissements, le conjoint dit « violent » porte atteinte au principe de respect de la dignité de la personne humaine. Bien souvent, ce phénomène s’inscrit dans la durée à travers un processus de répétition de violences à la fois psychiques et physiques qui positionnent la femme en situation de faiblesse l’isolant du reste du monde. La victime devient alors prisonnière de cette situation qu’elle subit.

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