jeudi 7 janvier 2016

Contre l’effondrement (1/7) : de la place pour l’optimisme ?

Par  le 07/01/16

Apocalypse ou pas ? Notre époque n’a jamais été aussi schizophrénique. Si les prophètes d’un grand déclin, voire d’une catastrophe écologique, ne manquent pas, tout aussi remuants sont ceux qui (du moins dans la sphère anglo-saxonne) nous prédisent un avenir radieux et libéré de la pauvreté grâce à l’impact des nouvelles technologies… Alors que les uns se plaignent de la domination d’une idéologie “solutionniste” qui contaminerait l’ensemble de la pensée, les autres pointent au contraire l’emprise d’un pessimisme intellectuel interdisant toute réflexion issue des sphères scientifiques et techniques. Bref, deux visions incompatibles de la même situation !
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Trois livres sortis ces dernières années nous guideront dans ce dossier pour découvrir les fondements de cet optimisme technologique qui, contrairement à ce qu’on pourrait croire, n’a jamais cessé de prospérer : Whole Earth Discipline de Stewart Brand (traduit en français sous le titre : Discipline pour la planète Terre),The Infinite Resource de Ramez Naam(@ramez) et The Beginning of Infinity de David Deutsch (@daviddeutschoxf).

On ne présente plus Stewart Brand : ancien compagnon de route du “Magic Bus” de Ken Kesey, inventeur de l’expression “Personal Computer”, coorganisateur de la “Mère de toutes les démos” avec Douglas Engelbart, éditeur duWhole Earth Catalog, qui accompagna la naissance du mouvement écologiste, fondateur duGlobal Business Network aux sources de la cyberculture et d’un des premiers services en ligne, le “Well“. Les positions de Brand, très technophiles (comme sa défense du nucléaire), suscitent souvent la polémique dans les milieux écologistes – l’homme passe bien souvent pour un “traître” au sein du mouvement qu’il a contribué à créer.

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