dimanche 6 décembre 2015

Le génie du mensonge



Éditeur Max Milo

Le mentir-vrai. La vie des philosophes contredit souvent leurs concepts. Sont-ils pour autant des imposteurs ? Non, répond François Noudelmann, qui dévoile la part de fiction au cœur de la raison.
Les philosophes, qui aiment la Vérité, seraient-ils en réalité des menteurs ? Géniaux ou honteux, créatifs ou rusés, mais tout de même des affabulateurs ? C’est la question provocante que pose François Noudelmann, sans une once de malice. Il part de son étonnement « sans doute naïf » à voir combien la vie de ses pairs philosophes est parfois en contradiction radicale avec leur doctrine. Le constat est tout bête, certes, et peut s’appliquer à tout un chacun, mais il gêne ou agace d’autant plus chez les philosophes qu’ils ont, par profession, le verbe haut et les idées élevées. Plus béant, donc, semble l’écart. Tel penseur de l’amour est un pingre, tel chantre de l’hédonisme un triste sire, Rousseau, qui écrit un fameux traité d’éducation, a abandonné ses cinq enfants, Sartre, philosophe de l’engagement, a vécu la guerre en planqué, Foucault prononce son cours sur « Le courage de la vérité » en dissimulant soigneusement être atteint du sida, Deleuze théorise le nomadisme mais déteste voyager et, tandis que le féminisme naissant se nourrit du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, celle-ci écrit des lettres brûlantes à son amant Nelson Algren où elle se rêve en femme soumise…

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