jeudi 12 novembre 2015

Barthes, l’hyper texte

Par Clément Ghys — 

Roland Barthes, lors d'une réception en faveur des dissidents soviétiques, le 21 juin 1977 à Paris.
Roland Barthes, lors d'une réception en faveur des dissidents soviétiques, le 21 juin 1977 à Paris. AFP

Entre colloques et parutions, le penseur français qui aurait eu 100 ans reste un modèle qui dépasse le monde universitaire.

Ce jeudi, Roland Barthes, mort en mars 1980, aurait eu cent ans. Qui ne parle pas de lui ces temps-ci ? Personne. A son sujet, se multiplient colloques et parutions. Surtout, qui ne l’évoque pas comme une sorte de modèle ? Alors que le penseur se retrouvait, de son vivant, pris dans des querelles intellectuelles, il est aujourd’hui comme hors du débat. Barthes, c’est un peu Newton : on peut difficilement être contre. Tout le monde le cite en modèle d’intellectuel français, jusqu’à Nicolas Sarkozy qui, lorsqu’il remit la Légion d’honneur à Julia Kristeva évoqua son amitié avec le sémiologue. Sauf que le président prononça le «s» de Barthes, comme le nom d’un joueur de foot ou d’un animateur télé, déclenchant l’hilarité de Philippe Sollers dans la salle.


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