vendredi 20 novembre 2015

« Après les attentats, vous n’êtes pas obligé d’aller bien »

Le Monde.fr | Propos recueillis par Laura Buratti
Sur la place de la République, à Paris, le 12 novembre 2015. Après le choc des attentats du 13 novembre, mieux vaut ne pas rester seul avec ses angoisses et en parler avec un proche ou un professionnel.
Sur la place de la République, à Paris, le 12 novembre 2015. Après le choc des attentats du 13 novembre, mieux vaut ne pas rester seul avec ses angoisses et en parler avec un proche ou un professionnel. Didier VANDON (CC BY-NC-ND 2.0)
Raphaëlle Badie-Perez, médecin coordinatrice du service universitaire de médecine préventive (SIUMPPS) de l’université Paris-Descartes, a déjà accueilli, écouté et orienté de nombreux étudiants choqués par les attentats du 13 novembre. Voici neuf conseils, fondés sur son expérience auprès d’eux, qui peuvent être utiles à chacun pour prendre soin de soi et commencer doucement à aller mieux.

1. Vous n’êtes pas seul, beaucoup de gens se sentent mal

« Habituellement, nous recevons entre 10 et 30 étudiants par semaine en consultations psychologiques. Depuis les attentats du 13 novembre, nous en recevons plus de quinze par jour, le service est plein du matin au soir. Les troubles des étudiants qui viennent nous trouver vont de l’anxiété au choc post-traumatique, en passant par de fortes angoisses. Les cas les plus graves sont orientés vers le psychiatre du service qui pourra prescrire un traitement ou orienter l’étudiant une structure d’accueil adaptée, en cas de besoin. »

2. Pas besoin d’avoir été touché directement pour être choqué

« Je suis frappée par le nombre d’étudiants qui connaissent quelqu’un qui était sur place ou ont un ami qui y était, ou qui connaît quelqu’un qui, etc. C’est extrêmement tentaculaire. Même sans être touchés directement, certains prennent le choc de plein fouet, cela dépend des gens. Ceux-là ont absolument besoin d’être rassurés et sécurisés. »

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