Il suffit d'ouvrir un journal pour le constater car notre début de siècle en est une preuve à la fois sombre et éclatante : rarement, dans l'histoire récente, les idéologies telles que la religion et le nationalisme exacerbé ne se sont aussi "bien" combinées. Plus ou moins instrumentalisées par les professionnels de la peur, les menaces du monde renforcent le retour au religieux, la haine des différences, le racisme et la xénophobie. Non, "Passeur de sciences" ne s'est pas dans la nuit transformé en blog politique et si j'évoque le sujet des replis identitaires, c'est à la faveur d'un intrigant travail publié en septembre par la revue Social Cognitive and Affective Neuroscience. La manière dont nous affermissons nos convictions idéologiques et dont nous nous y cramponnons comme à des bouées de sauvetage, lorsque la réalité de nos sociétés entre en trop grande dissonance avec l'image idéale que nous en avons, a en effet déjà été étudiée par les chercheurs en sciences politiques, en sociologie et en psychologie. Seule manquait une approche neurobiologique, la mise en lumière des mécanismes cérébraux à l'œuvre dans cette tendance, et c'est cette approche que l'article cité plus haut se propose d'aborder.
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