mardi 6 octobre 2015

Maubeuge : la psychiatrie sort de ses murs pour mieux venir en aide aux Sambriens

 

Pour déstigmatiser sa profession et mieux répondre aux besoins spécifiques du territoire, le pôle psychiatrie de l’hôpital de Maubeuge entame un partenariat avec l’Agglo.

Loin des clichés d’une profession obscure, le service de psychiatrie de l’hôpital de Maubeuge entame sa mue. Première étape de cette transformation, le partenariat acté depuis quelques mois entre l’Agglo et le service hospitalier. Un Conseil local de santé mentale (CLSM) qui réunit autour d’une même table, élus et professionnels de la santé.


Une nouvelle instance qui cherche encore ses marques mais témoigne déjà sa volonté marquée de faire avancer les choses.

«  Nous avons affaire à une population plus fragilisée. Beaucoup de gens sont en souffrance et ne savent pas vraiment vers qui se tourner.  » Médecin généraliste à Feignies et vice-président de l’Agglo, le docteur Jean-Philippe Lemaître est le symbole de ce rapprochement d’un nouveau genre. Pour lui, le rôle de ce CLSM sera avant tout de définir les problématiques propres à son territoire et de proposer des actions concrètes. Rien n’est encore finalisé, les rencontres ne font que commencer mais déjà, l’homme à la double casquette évoque certaines pistes, comme la mise en place d’un numéro vert pour une assistance psychiatrique ou la construction d’un bâtiment réunissant hôpital de jour et appartements de transition pour les patients.

Un projet de «  réinsertion du malade dans la ville  » qui tient particulièrement à cœur au docteur Philippe Granato, à la tête du service de psychiatrie de l’hôpital de Maubeuge. «  Nous devons réfléchir à l’évolution de nos pratiques. Le travail du CLSM vise à accélérer les choses. La psychiatrie n’est pas forcément un domaine vers lequel vont les élus.  »


Grâce à ce travail en commun avec les élus de l’Agglo, le service du centre hospitalier de Maubeuge, qui prend en charge environ 4 000 personnes par an, entend déstigmatiser la psychiatrie. «  On doit ouvrir le jeu, sortir de nos murs pour faire connaître aux gens tous les dispositifs qui existent. On démarre de zéro mais on a l’envie et l’énergie pour aller de l’avant. La psychiatrie a fait énormément de progrès depuis ces trente dernières années en développant notamment l’ambulatoire. On est loin de l’image de l’asile.  »

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