mardi 1 septembre 2015

Va-t-on vraiment fermer des sites d’urgence ?

31.08.2015

67 services d’urgences sur 650 seraient menacés à plus ou moins brève échéance de transformation en "centre de soins non programmés", autrement dit des centres de consultations sans rendez-vous, mais sans urgentistes. C’est le Figaro qui l’affirme en se référant au rapport remis cet été par Jean -Yves Grall à Marisol Touraine.


Selon le quotidien, le directeur de l'ARS du Nord Pas-de-Calais et ex-DGS trouverait ainsi la solution pour éviter la présence inutile de médecins urgentistes lors de périodes de faible activité ou sur des structures à faible activité globale. Son rapport relève en effet que si certains services d'urgence sont saturés, un petit nombre d’entre eux seraient en sous-activité. Et, partant de constat, Le Figaro a répertorié -à partir de la base de données Hospidiag- près de 70 sites en sous affluence par rapport au seuil de référence des 10 000 personnes par an. Cette restructuration irait sans doute de paire avec la mobilisation plus importante de la PDS ambulatoire que préconise le rapport.

Au ministère de la Santé, on juge néanmoins prématuré les extrapolations du Figaro et on rappelle qu’un plan d’actions sera annoncé dans quelques mois par Marisol Touraine sur la base du rapport Grall. "Il n'y a pas de liste de services d'urgences menacés de fermeture", indique pour l’heure le ministère de la Santé : "au contraire, le gouvernement s'est engagé depuis 2012 à renforcer le service public des urgences" avec "15 millions d'euros" investis dans les zones en tension, se défend-il.

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