Ce mardi matin, le BEH (bulletin épidémiologique hebdomadaire) publie une étude qui analyse l'allaitement sur 18 000 mères.
En France, on adore débattre de l’allaitement. Et pour cause, rarement une pratique n’a été autant chargée d’idéologie, d’affirmations péremptoires voire de malentendus, en même temps qu’elle est entre les mains d’une seule personne qui a, sur ce sujet, ses propres désirs et secrets.
«Il faut allaiter», tranche l’Organisation mondiale de la santé. Les raisons sont connues, et on les répète à satiété.«Le lait maternel couvre à lui seul les besoins nutritionnels du nourrisson pendant les six premiers mois de la vie, il a également des effets bénéfiques sur la santé du nourrisson ainsi que sur celle de sa mère». Qui dit mieux ? De ce fait, l’OMS recommande un allaitement maternel exclusif (de tout autre aliment ou boisson) jusqu’à l’âge de 6 mois, suivi d’un allaitement partiel jusqu’à l’âge de 2 ans.
Ce n’est pas tout à fait le cas dans l'Hexagone. Et ce mardi, une vaste étude (1) est publiée dans le BEH, montrant que les femmes allaitent certes un peu plus qu’avant et un peu plus longtemps, mais qu'on est loin des objectifs. Ainsi,«parmi les 70% de mères ayant initié un allaitement, la moyenne de durée d’allaitement était de 17 semaines et celle de l’allaitement prédominant était de 7 semaines». Et à six mois, moins d’un enfant sur cinq recevait encore du lait maternel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire