dimanche 21 juin 2015

La pollution aux particules fines tue plus que le sida et le paludisme combinés

17.06.2015


Plus de deux millions de décès pourraient être évités chaque année dans le monde si les normes de pollution aux particules fines PM2,5 préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (moins de 10 microgrammes par litre d’air) étaient respectées, selon une étude parue mardi dans « Environmental Science and Technology».

Selon les estimations de l’OMS, la pollution est responsable de 3,2 millions de morts prématurées par an – soit davantage que le sida et le paludisme combinés, soulignent les auteurs de l’étude. Et pour cause, la majorité de la population mondiale vit avec des concentrations supérieures aux 10 microgrammes par litre d’air préconisés. Dans certaines parties de l’Inde et de la Chine, elles dépassent même les 100 microgrammes par litre d’air.
Modélisation des efforts à fournir

Pour atteindre les limites souhaitables par l’OMS, des mesures drastiques seraient nécessaires. « Nous avons cherché à déterminer de combien les différentes parties du monde devaient réduire ces particules pour abaisser la mortalité », a expliqué Joshua Apte, de l’université du Texas. Ses analyses montrent que pour réduire de moitié la mortalité due à la pollution de l’air, les pays très pollués devraient abaisser de 68 % la densité de microparticules par rapport au niveau de 2010. En Inde et en Chine, si le niveau de pollution atmosphérique reste inchangé, la mortalité augmenterait de 21 % et 23 % respectivement. Pour maintenir leur taux actuel de mortalité, les deux pays devraient réduire leur niveau moyen de particules de 20 à 30 % (en tenant compte de leur progression démographique).
Dans les pays moins pollués, comme les États-Unis, une réduction de 25 % des concentrations de microparticules sauverait 500 000 vies par an, selon ces chercheurs.
C. W. (avec AFP)

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