dimanche 7 juin 2015

Armentières : «Aile 10», l’expo qui ouvre les portes de la psychiatrie à l’art, et vice versa

PAR DELPHINE TONNERRE 06/06/2015


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Un couloir. Dix chambres. Un an de travail. Le projet « Aile 10 », visible tous les week-ends à l’EPSM, est saisissant. Visuellement, humainement, symboliquement. Ces espaces de soin ont été transformés en lieux de performance artistique. Avec des plasticiens, des soignants, des étudiants et des patients.

On imagine leur présence. On perçoit la solitude des patients, la bienveillance des soignants, la perplexité des visiteurs. Dans les chambres de ce bâtiment aux allures de petit pavillon, il y a encore deux ans, des personnes étaient hospitalisées. Le projet de l’aile 10 de la clinique G18, un jargon spécifique à l’Établissement public de santé mentale Lille métropole, a été de confier ces espaces. Aux patients et soignants de la clinique Shackleton de Comines, à trois plasticiens, Philippe Declerck, Emmanuelle Gailliez et Stéphanie Sigward et à des étudiants des écoles supérieures d’art de Tourcoing et Dunkerque. En passant chacune de ces dix portes, on accède à dix interprétations. Ici, le lit est au plafond et tout a été installé à l’envers. Là, des escargots (des vrais !) mangent de la salade et sont enfermés. Plus loin, une tapette à souris géante est posée dans une chambre fromage. La plus belle, en toute subjectivité, est celle des papillons. La chambre est entièrement tapissée, meubles et linge compris, de ces insectes aux ailes déployées.









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