mardi 19 mai 2015

Grèce : "la catastrophe sanitaire s'aggrave"

EUGENIE BARBEZAT 19 MAI, 2015

Les membres de la délégation devant une affiche portant l'inscription "mazi", qui signifie "ensemble"
DR
Du 11 au 16 mai, des membres du collectif « Solidarité France Grèce pour la Santé » sont allés à Athènes, à la rencontre des personnels des dispensaires sociaux et solidaires autogérés. Leurs observations sont alarmantes.
Ce collectif, composé d'élus, de militantes et militants syndicaux, politiques ou issus de la société civile, majoritairement des professionnels du soin, de la santé et du médicament en France mais aussi de l’éducation s'est constitué il y a deux ans avec pour objectif  de soutenir matériellement dispensaires et pharmacies sociales et solidaires en Grèce grâce à des collectes d’argent et de médicaments.  La volonté des membres du collectif  (ATTAC, Coordination des comités de défense des maternités et hôpitaux de proximité, CODEGAS, CGT Sanofi, SNESUP-FSU, SUD Santé Sociaux, SMG, USMC/SNCDCS,  Ensemble, NPA, PCF, PG),  est également de manifester un soutien politique à cette nouvelle forme de résistance aux mesures d’austérité appliquées à la Grèce depuis 2008.
[...] Les hôpitaux sont en faillite : "Nous avons visité Sotiria, hôpital historique et  de référence pour les Balkans des maladies respiratoires et de la tuberculose. Il est au bord de l’effondrement.
[...] Autre problème majeur sur lequel la délégation tient à insister : une demande psychiatrique et psychologique forte de la part des usagers, conséquences directes de la pauvreté et de la précarité. Or Pour des raisons budgétaires et en réponse aux exigences de la Troïka, nombres d'hôpitaux psychiatriques ont été fermés ces derniers mois en Grèce, ce qui surcharge encore les hôpitaux déjà débordés et pose des problèmes de cohabitation entre les patients. "Sur les huit établissements publics de psychiatrie il n’en reste que trois ouverts. Les structures extra hospitalières et associatives ont fermés les unes après les autres.

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