jeudi 2 avril 2015

Y avait-il un syndrome d’Érostrate dans l'avion ?

 04/04/2015




Beaucoup a été écrit ou dit depuis le 24 mars sur le crash de l'A320 de la Germanwings et sur ses implications aéronautiques, juridiques, financières et bien sûr médicales.  Au point que Google nous propose aujourd'hui des centaines de milliers de pages sur ce drame.
Mais ici, Alain Cohen, avec sa triple casquette de psychiatre, de spécialiste de médecine aéronautique et de féru d'histoire et de mythologie, a pris un peu plus  de hauteur pour tenter de mieux entrapercevoir les multiples facettes de cette histoire humaine (forcément humaine) . 
Par  le Dr Alain Cohen*
« –Je le connais votre type, me dit-il. Il s’appelle Érostrate. Il voulait devenir illustre et il n’a rien trouvé de mieux que de brûler le temple d’Éphèse, une des sept merveilles du monde.
– Et comment s’appelait l’architecte de ce temple ?
– Je ne me rappelle plus, confessa-t-il, je crois même qu’on ne sait pas son nom.
–Vraiment ? Et vous vous rappelez le nom d’Érostrate ? Vous voyez qu’il n’avait pas fait un si mauvais calcul. »
(Jean-Paul Sartre, Érostrate, in Le Mur) 

Après l’émotion suscitée en France par les attentats de janvier, le crash de l’A320 de la Germanwings replonge à nouveau la société (en Europe et au-delà) dans une consternation affligée. D’autant plus que, cette fois-ci (bien qu’un scénario alternatif soit toujours possible, surtout pour les aficionados des théories du complot voyant des "mains invisibles" partout), il ne semble exister aucun arrière-plan idéologique ou terroriste à l’origine de cette catastrophe, mais la folie d’un seul homme… Ou surtout d’un homme seul ?

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