lundi 27 avril 2015

Pourquoi appeler "maladies mentales" des problèmes relationnels ou spirituels ?

26 avril 2015

Dr Michaud-Nérard , Pédopsychiatre, DEA de Psychologie clinique.


Aujourd’hui, la vie et le langage des peuples occidentalisés, imprégnés par l’idéologie dominante de la médecine, sont rythmés par les fictions de la propagande publicitaire des laboratoires pharmaceutiques en faveur du "tout-médicament". L’idéologie de la médecine est celle de la soi-disant révélation de la "Science".
C’est "la Famille" qui, autrefois, symbolisait le rôle si important de "protecteur naturel", joué en faveur des enfants, dans la vie de tous les jours. Pourtant, aujourd’hui, la maladie du TDAH offre, au "médecin-tout-médicament", l’opportunité de jouer un rôle similaire, mais cette fois, en défaveur des enfants.
On sait que "la Famille", autrefois, n’avait nul besoin d’être initiée aux subtilités de la religion du "tout-médicament". Mais, aujourd’hui, la maladie du TDAH offre l’opportunité aux psychiatres de refuser toute forme de courage intellectuel, pour se soumettre au vocabulaire du DSM, importé abusivement des États-Unis.
Le DSM est devenu l’ouvrage mondial de référence, publié par l’APA, la toute-puissante Association Américaine de Psychiatrie, classifiant les critères diagnostiques et statistiques de soi-disant troubles mentaux. Le DSM est devenu le "bréviaire de la domination idéologique" de la psychiatrie consumériste quasi-religieuse nord-américaine. (DSM : de l’anglais, signifie : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders).
Les psychiatres médiocres disposent d’un catalogue publicitaire des troubles mentaux made in USA où, à chaque rubrique du DSM, correspond un symptôme et un diagnostic, ce qui conditionne le traitement.
La plupart des grands groupes pharmaceutiques nord-américains ont bien compris leurs intérêts très profitables à exporter dans le monde entier cette conception de l’idéologie scientiste faussée de la psychiatrie biologique. Le "tout-médicament" est imposé comme le "nouveau langage de la psychiatrie moderne".
Pour la famille de l’enfant turbulent, qui bouge beaucoup et qui n’écoute pas, et surtout qui n’obéit pas quand on lui parle, la notion de l’enfant turbulent, employée dans le langage courant, a un sens complètement différent de celui de la psychiatrie moderne, qui vend le mythe rentable "pour tous" de la maladie du TDAH.
Une chose, pour la famille, était d’appeler "turbulent", l’enfant "normal" qui n’écoute pas et qui n’obéit pas, une autre chose est d’appeler l’enfant turbulent, un enfant handicapé de la maladie imaginaire du TDAH.
Si le DSM-business avait voulu pousser plus avant l’analyse linguistique du "nouveau vocabulaire de la psychiatrie moderne", importé abusivement des États-Unis, les soi-disant adeptes ignares de l’idéologie de la psychiatrie biologique moderne auraient vite compris que le mot "turbulent" n’avait pas le même sens, selon qu’on parle de l’enfant "normal" ou de l’enfant devenu "handicapé" selon la maladie imaginaire du TDAH.
La critique scientifique condamne tous les mensonges publicitaires du DSM-business.

Ces remarques n’ont d’autre but que de démontrer que, dans une "société psychiatrique avancée", "la famille" ne peut jamais comprendre parfaitement le sens caché des mensonges publicitaires de la psychiatrie biologique et de la religion du "tout-médicament". Le mythe de la maladie du TDAH "pour tous" conduit tout un chacun à confondre le sens réel du comportement "normal" de l’enfant turbulent, et le sens médicalisé du handicap imaginaire de la maladie du TDAH, emprunté au vocabulaire du DSM-business.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire