jeudi 26 mars 2015

La pollution atmosphérique perturbe-t-elle l’esprit ?

Le Monde.fr  | Par 


La Tour Eiffel noyée dans la pollution aux particules fines, le 18 mars.


Vous sentez-vous anormalement angoissé, oppressé ou anxieux depuis l’épisode de pollution qui a touché une large part de la France métropolitaine, du 15 au 22 mars ? Incongrue au premier abord, la question n’est peut-être pas si absurde, à en croire une large étude épidémiologique publiée, mardi 24 mars, dans le British Medical Journal (BMJ). Conduits par Melinda Power (université Harvard, université Johns Hopkins), les auteurs de ces travaux suggèrent que la pollution atmosphérique aux particules les plus fines peut favoriser l’anxiété, par le biais de processus purement biochimiques.

Surprenante pour le béotien, la conclusion n’étonnera pas outre mesure les spécialistes. Si les effets négatifs des particules fines sur la fonction respiratoire et le système vasculaire sont connus de longue date, des travaux expérimentaux récents suggèrent que le passage des particules fines dans la circulation sanguine, par le système pulmonaire, est susceptible de provoquer un stress oxydatif et une inflammation des tissus cérébraux. Ces mécanismes sont suspectés de pouvoir générer ou accentuer des troubles mentaux, ou une légère érosion des capacités cognitives (attention, mémoire de travail, etc.).




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire