lundi 30 mars 2015

John Nash et Louis Nirenberg au panthéon des maths

Yann Verdo / Journaliste | 



Génial et schizophrène, John Nash (ici à gauche) a été incarné à l’écran par Russell Crowe dans le film « A beautiful mind ». - © Peter Badge/Typos 1 in coop. with the HLF - all rights reserved 2015

Les deux Américains se partagent le prix Abel 2015, équivalent du Nobel pour les mathématiques

Schizophrène... et deux fois nobélisé ! Vingt ans après son prix Nobel d’économie pour son rôle dans l’élaboration de la théorie des jeux, le mathématicien américain John F. Nash Jr s’est vu décerner mercredi à Oslo, par l’Académie norvégienne des sciences et des lettres, le prix Abel 2015, qui plus que la médaille Fields peut être qualifié de prix Nobel des mathématiques. John Nash partage ce prix avec son compatriote Louis Nirenberg, moins connu que lui mais dont l’apport aux mathématiques a été tout aussi décisif. En accordant ce prix à ces deux géants, respectivement âgés de 86 et 90 ans, les cinq membres du jury du Comité Abel 2015, parmi lesquels figure le Français Cédric Villani, ont voulu mettre en lumière leurs « contributions fondamentales et absolument remarquables à la théorie des équations aux dérivées partielles non-linéaires et à ses applications à l’analyse géométrique ».
Hospitalisé une première fois à la fin des années 1950 pour une schizophrénie paranoïde, John Nash, dont le nom est devenu indissociable de l’université de Princeton et du MIT, est entré en 2001 dans la légende hollywoodienne avec le film de Ron Howard « A beautiful mind » (« Un homme d’exception » en français), où son personnage, incarné par Russell Crowe, mettait son génie du décryptage au service d’un prétendu agent du FBI qui n’était autre que le fruit de ses propres délires.





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