samedi 14 mars 2015

Contre la manif, les syndicats hospitaliers ne saboteront pas le projet de loi de santé

13/03/2015


Le projet de loi de santé si décrié par les étudiants, les internes, les chefs et les médecins libéraux a trouvé un écho favorable auprès des cinq intersyndicales de praticiens hospitaliers.
Avenir hospitalier, la CMH, la CPHl’INPH et le Snam-HP l’ont fait savoir ce vendredi dans pas moins de trois communiqués de presse, dont un commun.
« Nécessaire pour l’hôpital et la santé publique », le texte défendu par Marisol Touraine a engendré un « vif espoir » à l’hôpital, relatent les centrales syndicales, unanimes.
Réagissant aux revendications libérales, Avenir hospitalier et la CPHjugent que « le retrait ou le report aux calendes grecques [du texte] porteraient un préjudice considérable à l’hôpital public et à la santé de nos concitoyens ».

Les deux intersyndicales « refusent de saboter un texte auquel [elles]ont consacré beaucoup de temps et d’énergie afin qu’il voie le jour ».
Dans leur ensemble, les praticiens hospitaliers demandent « l’abrogation des dispositions les plus néfastes » de la loi Bachelot sur lagouvernance des hôpitaux, avec un rééquilibrage entre les pouvoirs directorial et médical. Pour cela, les modalités de nomination des responsables médicaux et managériaux (chefs de pôle, entre autres)« doivent être revues ».

Plus de moyens pour l’hôpital

Les intersyndicales aspirent également à voir les groupements hospitaliers de territoires portés par les médecins et validés par les commissions médicales d’établissement.
Quant à l’attractivité des carrières médicales hospitalières, les intersyndicales travaillent à les restaurer « rapidement »dans le cadre de la mission Le Menn.
Enfin, les PH réclament des « moyens suffisants » pour l’hôpital public.
De son côté, l’INPH milite en plus pour la promotion du développement professionnel continu (DPC) à l’hôpital. Elle réclame une suffisance de moyens, l’indépendance dans la réalisation du DPC, la séparation avec le dispositif équivalent pour les libéraux et un fonds propre FMC géré« au plus près des PH ».
« Nous avons besoin de cette loi, conclut l’INPHLe réalisme commande que nous accompagnions la mise en œuvre de dispositions contenues dans ce projet de loi. »
A. B.-I.


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