jeudi 5 mars 2015

Amour, gloire et bétadine - Chaperon Rouge et diagnostics infirmiers...

04.03.15
Si vous pensez que l'enseignement des diagnostics infirmiers et leur utilisation au quotidien est un tantinet ennuyeux, à la lecture de cette chronique, vous ne verrez plus les choses de la même façon... Quand l'infirmier Morisot fait du pédagogique à sa façon, ça décoiffe... Et pas que les bonnets de Chaperon Rouge !
chaperon rouge
Etudier un conte bien connu - Le Petit Chaperon rouge - et en tirer la substantifique moelle à la lumière de ces précieux diagnostics infirmiers.
Chère tante Yvonne, tu me demandais récemment en quoi consistaient ces fameux « diagnostics infirmiers » évoqués l’autre jour. Ce soir, je prends donc le temps de te parler de ce magnifique outil de communication qui ouvre - enfin - à la profession les portes du monde universitaire. Cette reconnaissance ne règle pas bien sûr tous les problèmes (une augmentation de salaire n’est pas encore à l’ordre du jour...), mais chaque chose en son temps, n’est-ce pas ?Bref, afin de te donner un exemple concret, je te propose d’étudier un conte bien connu - Le Petit Chaperon rouge - et d’en tirer la substantifique moelle à la lumière de ces précieux diagnostics. Dans un souci de clarté, j’écrirai en gras certains passages, que je traduirai ensuite de différentes manières : en langage courant, familier, soutenu, et - cerise sur le gâteau - en diagnostic infirmier. Je me permets en effet d’envoyer un double de cette lettre à mes amis Kevin et Jean-Edouard (des garçons charmants) dont l’univers linguistique est à mes yeux un peu trop fermé. Mais je discute et il se fait tard, comme dirait une de mes connaissance (le ténia) avant d’investir un nouveau squat, rentrons plutôt dans le vif du sujet…

Le début de l'histoire...

Il était une fois une petite fille que tout le monde aimait, surtout sa grand-mère qui ne savait comment lui faire plaisir. Un jour, elle lui donna un chaperon de velours rouge et la fillette le trouva si joli qu’elle ne voulut plus porter autre chose. Depuis, on l’appela le Petit Chaperon rouge".
  • Langage courant (LC) : elle aimait beaucoup ce vêtement.
  • Langage familier (LF) : elle kiffait grave ses fringues.
  • Langage soutenu (LS) : elle s’était follement entichée de cette étoffe colorée.
  • Diagnostic infirmier (DI) : addiction vestimentaire exclusive, associée à un lien familial étroit porteur d’une grande charge affective. 

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