jeudi 26 février 2015

Soins et consentement : la FHF et les conférences hospitalières appellent à respecter la déontologie

25/02/2015


La communauté hospitalière a réagi à la polémique qui enflait depuis plusieurs semaines. Un document publié sur le site de la faculté de médecine de Lyon-Sud suggérait que les étudiants en médecine pourraient s’être formés à la pratique des touchers vaginaux sur des patientes endormies, ce qu’a démenti le chef du service de gynécologie obstétrique du CHU.

Dans un communiqué commun, la Fédération hospitalière de France (FHF), la conférence des doyens de faculté de médecine, et les conférences de directeurs généraux, directeurs et présidents de commission médicale d’établissement rappellent que « la formation des étudiants dans les établissements hospitaliers doit être pratiquée dans le respect des patients et conformément aux règles de déontologie ».
Principes fondateurs

Ils citent plusieurs principes fondateurs de la loi du 4 mars 2002, relative aux droits des patients, précisant qu’« aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne. [...]L’examen d’une personne malade dans le cadre d’un enseignement clinique requiert son consentement préalable. Les étudiants qui reçoivent cet enseignement doivent être au préalable informés de la nécessité de respecter les droits des malades ... ».
Selon la FHF, les doyens, directeurs d’hôpitaux et présidents de CME,« toute pratique enfreignant ces principes doit être proscrite ».
Ces dernières semaines, plusieurs étudiants et internes ont anonymement témoigné de la réalité de dérives actuelles ou passées dans plusieurs facultés. Une pétition avait été lancée le 6 février pour réclamer que le consentement des patients soit strictement respecté pendant la formation des médecins. Ce document a recueilli près de 7 000 signatures.
Christophe Gattuso


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