On n’a pas attendu Freud pour s’interroger sur les paradoxes que montre le désir humain, voire ses impasses insurmontables. Mais Freud, le premier, en a révélé la cause au moment même où il découvrait la force indestructible d’un désir inconscient qui taraude le sujet à son insu et bien souvent à contre-courant de ce qu’il semble vouloir. Le désir surgit de la perte irréductible de l’objet qui le cause dans un mouvement de retrouvailles désormais aussi impossible qu’infini, car gouverné par le fantasme. D’où cette recherche incessante qui affole le sujet sitôt qu’il croit approcher de son objet, au point de préférer s’empêtrer dans des stratégies d’évitement, à l’exemple de l’insatisfaction hystérique ou de l’annulation obsessionnelle.
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