samedi 17 janvier 2015

« Nous, jeunes de Grigny, refusons les préjugés »

Le Monde.fr 


Les meurtriers responsables de l'attaque perpétrée contre Charlie Hebdo et de l'attentat contre une policière à Montrouge mercredi 7 janvier, puis de la prise d'otages dans l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes vendredi 9 janvier, venaient tous trois de quartiers populaires.

Depuis quelques jours, les projecteurs se braquent en particulier sur Grigny, dans l'Essonne, où a grandi Amedy Coulibaly. Avec le risque, parfois, de n'éclairer que les comportements les plus radicaux, de ne relayer que les discours les plus extrêmes, de ne dessiner qu'un visage déformé de cette ville et à travers elle, de toute la banlieue.

La trentaine de jeunes de Saint-Denis (93), Créteil (94), l'Ile-Saint-Denis (93), Grigny et Viry-Châtillon (91), âgés de 18 à 30 ans, réunis depuis 2013 du projet associatif Reporter citoyen (une formation de trois ans aux techniques de base du journalisme multimédia), offre une large mosaïque de visages de banlieue parisienne.

Consternés notamment par un article paru jeudi 15 janvier dans Le Figaro sur le quartier de la Grande Borne, à Grigny – intitulé « A Grigny, la ville de Coulibaly, la théorie du complot va bon train » – les jeunes Grignois de la formation ont voulu réagir à travers une tribune vidéo.



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