mardi 16 décembre 2014

Le yoga diminue le risque cardio-vasculaire

16/12/2014

Pour protéger le cœur, une activité physique statique et douce n’est pas une option de second choix. Selon une métaanalyse danoise sur 37 essais randomisés (2 768 sujets) publiée dans « European Journal of Preventive Cardiology », le yoga diminue le risque cardio-vasculaire aussi bien que des exercices traditionnels en aérobie, tels que le cyclisme ou la marche rapide.
Pour les auteurs, ce constat est d’importance, puisque « les sujets qui ne peuvent pas ou ne veulent pas faire de l’exercice traditionnel aérobique peuvent obtenir des bénéfices comparables ». Pour les auteurs, ces effets positifs seraient liés à la réduction du stress, ce qui se traduirait par « un impact positif sur le statut neuro-endocrinien et la fonction métabolique et cardio-vagale ».

Corpulence, TA et bilan lipidique

Avant de vérifier que l’effet constaté était comparable à celui du sport en aérobie, les épidémiologistes danois ont d’abord montré que la pratique du yoga faisait mieux que l’absence totale d’exercice physique. Là, les auteurs ont constaté que l’indice de masse corporelle était diminué de 0,77 kg/m2, la tension artérielle systolique de 0,21 mmHg et le LDL cholestérol de 12,14 mg/dl avec une augmentation associée du HDL de 3,20 mg/dl. Plusieurs critères secondaires ont été améliorés : baisse pondérale de 2,32 kg, baisse de la tension artérielle diastolique de 4,9 mm Hg, baisse du cholestérol total de 18,48 mg/dl.
Pour l’auteur senior, le Pr Myriam Hunink, travaillant à la fois à l’université Erasmus de Rotterdam et à la faculté de santé publique de Harvard, si les preuves du yoga sont de plus en plus nombreuses, il n’y a pas d’explication physiologique claire. « Tout aussi peu clairs sont la relation dose-réponse et les coûts relatifs et bénéfices du yoga par rapport à l’exercice ou aux médicaments ». Le yoga se révèle néanmoins très utile, en particulier en terme d’acceptabilité « pour les patients avec une faible tolérance physique comme ceux ayant des pathologies cardiaques préexistantes, les sujets âgés, ou ceux ayant des douleurs musculo-squelettiques ou articulaires ».
Dr I.D.
European Journal of Preventive Cardiology, publié le 15 décembre 2014

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