vendredi 14 novembre 2014

Tourcoing: les unités tourquennoises de psychiatrie ont prouvé leur utilité

Christian Vincent 14/11/2014

Sept ans qu’elles sont ouvertes sur le terrain de l’hôpital Dron. Les UTP, unités tourquennoises de psychiatrie, répondent à un réel besoin de la population du secteur de Tourcoing, pour laquelle il n’est plus indispensable d’aller à Armentières. Rencontre avec le Dr Thévenon.

Visite des lieux avec le D
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Thévenon, qui co-anime la structure avec le D
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Lalaux.
La psychiatrie a bien évolué au fil des ans. L’hospitalisation de longue durée n’est plus la norme. Ainsi, à Tourcoing, seuls 10 % des patients suivis nécessitent une hospitalisation. Les UTP ne sont pas destinées à traiter tous les troubles psychiatriques. « Ici, on ne s’occupe que de ce qu’on peut guérir ou améliorer la vie » pas des troubles irréversibles, genre Alzheimer, explique le Dr Thévenon qui co-anime la structure avec le Dr Lalaux.
Ce qui a permis de faire avancer les choses a été la création de l’unité CIAC. Ce sont des hospitalisations de très courte durée, allant de 0 à 72 heures. Les patients arrivent souvent aux urgences dans une situation de crise. « Mon mari m’a quittée, je vais me tuer. » Là, il y a vraiment urgence et c’est assez fréquent. Huit lits sont consacrés au CIAC. Dans toutes les chambres, tout est fait pour minimiser au maximum les risques de suicides. Pas de prise possible où accrocher une corde. Le chauffage est même intégré au plafond, le tout à plat. Pas de tuyaux de douche. « C’est au point qu’un patient suicidaire, un jour, m’a demandé à sortir car il m’a dit : Je veux me suicider, mais là j’y arrive pas. » Il faut quand même savoir que 5 % des suicides en France se font en milieu hospitalier !


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