lundi 17 novembre 2014

Seulement la moitié des femmes préparent leur projet de grossesse

 17/11/2014

En amont de ses 7esAssises sur la protection de la santé de la femme enceinte et du nouveau-né, la Fondation PremUp, réseau de recherche et de soins en périnatalité, publie une étude Opinion Way sur la connaissance qu’ont les Françaises des risques liés à la grossesse, une connaissance parcellaire et dépendante des déterminants sociaux.
Alcool, tabac, drogue, les Françaises aujourd’hui sont très conscientes des risques induits par les addictions, pour les femmes enceintes et le fœtus. Elles sont 98 % à les citer comme facteurs de risque, devant l’exposition aux polluants (95 %), les antécédents médicaux (94 %), un travail physiquement éprouvant (92 %) et une mauvaise alimentation.

Elles sont un peu moins nombreuses (entre 80 et 88 %) à citer le stress, l’âge ou le surpoids de la mère, et un accès aux soins difficile et seulement 67 % à juger d’importance la mise à jour des vaccinations.
Les facteurs environnementaux sont en revanche sous-représentés : 59 % des femmes interrogées pensent que la solitude est un facteur de risque pour la santé, un score qui tombe à 36 % pour des revenus financiers limités, 28 % pour un logement exigu, 22 % pour l’activité physique, 18 % pour une mauvaise maîtrise du français et 16 % pour un faible niveau d’éducation.

Avant la grossesse, des démarches marquées sociologiquement

Les femmes ne sont pas égales devant leur projet de grossesse, en terme d’information et de préparation.
Seulement les plus diplômées, aux hauts revenus, et CSP + savent qu’il serait idéal de diagnostiquer avant une grossesse l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et dans une moindre mesure, des carences ou des problèmes de cholestérol.
Une grande majorité des femmes (84 %) ont conscience de l’intérêt de dépister un VIH avant une grossesse (un taux de seulement de 77 % pour les personnes sans le bac) ou les maladies génétiques.
Alors que les personnes de milieux privilégiés se documentent sur le fœtus ou l’accouchement avant même leur grossesse (à plus de 70 %), 44 % des femmes sans le bac ou gagnant moins de 2 000 euros ne sont pas du tout informées.
Seulement la moitié des femmes préparent leur projet de grossesse d’un point de vue médical, en consultant un gynécologue (34 %) ou un généraliste (16 %). Les sages-femmes et les centres de Protection maternelle et infantile sont rarement cités. Les femmes consultent surtout (74 %) lorsqu’elles ont connaissance de leur grossesse, même si les privilégiées sont 20 % à le faire après l’arrêt de leur contraception, voire avant l’arrêt.
Au cours de leur grossesse, les femmes se montrent particulièrement vigilantes à leur hygiène et observantes sur les échographies et rendez-vous médicaux.
Coline Garré
Étude réalisée par OpinionWay auprès d’un échantillon de 1 010 femmes de plus de 18 ans, interrogées en ligne, du 22 au 28 octobre 2014.

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