Sans doute apparaît-il anecdotique, sinon dérisoire, de savoir qu’Aristote plaçait une bouillotte d’huile chaude sur son ventre pour soigner ses maux d’estomac, qu’Epicure et Montaigne souffraient de troubles urinaires dus à des calculs rénaux, que Spinoza était atteint d’une maladie respiratoire chronique et que Nietzsche, avant son effondrement psychique, de presque tout, migraines, troubles visuels, vertiges, dyspepsie et autres ennuis gastriques. Sauf si, parlant de leurs bobos, les philosophes tirent des définitions de la santé et de la maladie qui peuvent corriger, modifier, compléter ou renouveler celles qu’en donnent la médecine et les sciences humaines et sociales. C’est dans cette optique que s’inscrit Santé des philosophes, philosophes de la santé, de Jean-Claude Fondras, médecin, praticien hospitalier et docteur en philosophie.
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