samedi 13 septembre 2014

Éviter sa crise d'ado n'est pas problématique!

13/09/2014

Les psys et nos deux témoins sont formels: la crise d'adolescence, dans sa forme la plus tapageuse, n'est pas une étape obligée.
« Dans notre société, on s'attend forcément à ce qu'un adolescent fasse une crise. C'est presque devenu la norme », déplore Daniel Marcelli (1), pédopsychiatre et professeur de psychiatrie à l'université de Poitiers. Et il existe une croyance insidieuse, mais tenace, selon laquelle on ne saurait être un adulte tout à fait épanoui, achevé, accompli sans être passé par une période de remise en question radicale à la puberté.
Une crise des parents?
« Nous vivons dans une époque qui idéalise la transgression, de façon très romantique », commente Marie-Rose Moro (2), psychiatre et chef de service de la Maison de Solenn, à Paris, qui accueille les adolescents en souffrance. « Il arrive même qu'on lui prédise une crise plus tard, en milieu de vie, quand toute cette violence refoulée resurgira de son inconscient, c'est un peu exagéré! », souffle Daniel Marcelli.
La crise d'adolescence, dans sa forme tapageuse, n'est pas une étape obligée dans la vie. « L'adolescence est d'abord un phénomène physiologique: elle correspond à la puberté, un moment où le corps se transforme, où l'enfant devient un adulte, rappelle Philippe Jeammet (3), professeur de psychiatrie. 


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