lundi 15 septembre 2014

Des parents réclament l'arrêt des soins pour leur bébé prématuré, contre l'avis des médecins

Le Monde.fr | Par 

Un bébé prématuré pose le 20 février 2003, sa main sur celle de sa mère dans le service de néonatalogie de l'hôpital Robert Debré à Paris.

Qui, de ses parents ou des médecins, peut décider d'arrêter les traitements d'un grand prématuré victime d'une hémorragie cérébrale quelques jours après sa naissance ? La mère de Titouan, né le 31 août, près de quatre mois avant la date du terme, s'est émue dans plusieurs médias, mardi 16 septembre, de ce qu'elle juge être un « acharnement thérapeutique » de la part de l'équipe de néonatalogie du CHU de Poitiers, en charge de son enfant.
« Nous ne souhaitons pas une vie de handicaps pour notre fils », assure-t-elle dans La Nouvelle République, le quotidien régional. « Notre bébé (...) a eu une hémorragie cérébrale de grade IV, le plus élevé des lésions cérébrales, dans un lobe, et de grade II, dans l'autre hémisphère. Depuis vendredi, on sait que les séquelles sont irréversibles, qu'elles engendreront un handicap moyen à lourd pour lui mais les médecins ne savent pas de quel type de handicap il souffrira. »
LE BÉBÉ N'EST PAS EN RÉANIMATION INTENSIVE
La loi Leonetti sur la fin de vie permet un arrêt des traitements dans les situations d'« obstination déraisonnable » : les médecins prennent la décision mais la famille doit être consultée. Au CHU de Poitiers, on laisse entendre que les parents se sont prononcés sous le coup de l'émotion, sans disposer d'informations définitives, et que rien n'a encore été décidé.

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