lundi 29 septembre 2014

Aux États-Unis, le chômage fait baisser le taux de fécondité

 30/09/2014


Les femmes américaines qui ont été au chômage lorsqu’elles étaient jeunes ont tendance à avoir moins d’enfants que les femmes qui ont travaillé, selon une étude récente publiée dans les « PNAS ». Des chercheurs de l’Université de Princeton ont en effet suivi une cohorte de femmes et analysé plus de 140 millions de naissances entre 1975 et 2010.
Ils ont constaté que les femmes qui avaient connu une période de chômage entre 20 et 24 ans avaient moins d’enfants. Des études précédentes avaient suggéré que le chômage avait un impact à court terme sur l’indice de fécondité des femmes car elles n’avaient pas les ressources financières pour élever un enfant. Mais aucune étude n’avait mis en évidence l’effet à long terme.

Les résultats de la nouvelle étude montrent qu’une « augmentation d’1 % du taux de chômage moyen, enregistré entre les âges de 20 et 24 ans réduit l’indice de fécondité à court terme, des femmes de cette tranche d’âge, de 6 grossesses pour 1 000 femmes ».
Lorsque ces mêmes femmes ont atteint l’âge de 40 ans, la réduction du nombre de grossesses passe à 14,2 pour 1 000 femmes. Cet effet sur le long terme, plus important, est en grande partie dû aux femmes qui n’ont jamais eu d’enfant. Les chercheurs ont précisé dans leur étude qu’il n’y avait pas d’effet à long terme chez les femmes qui décidaient de reporter leur grossesse le temps que la conjoncture économique s’améliore.
Sophie Martos
Janet Currie. Short- and long-term effects of unemployment on fertility. Pnas. www.pnas.org/cgi/doi/10/1073/pnas.1408975111

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire