mercredi 6 août 2014

Voliences sexuelles et santé mentale

En Suède, une femme sur cinq et un homme sur vingt ont subi de graves violences sexuelles au cours de leur vie. Telles sont les conclusions d'une étude du Centre national pour la paix des femmes - Nationellt centrum för kvinnofrid (NCK) - de l'Université d'Uppsala.


Présentée le 26 février dernier au Parlement - Riksdag - suédois, l'étude révèle le lien entre la violence physique subie par un individu et la propension de celui-ci à développer une maladie mentale a posteriori. Le rapport "Violence et santé" présenté est le premier d'une série s'inscrivant dans une logique de recherche pluriannuelle mené par le NCK en collaboration avec le Département de travail social - Institutionen för socialt arbete - de l'Université d'Umea. Afin de garantir la scientificité du projet, une première enquête statistique a été réalisée en 2012 sur un échantillon national de 10.000 femmes et 10.000 hommes âgés de 18 à 74 ans, dont 52% ont accepté de répondre.


Cette étude s'inscrit dans une logique de renforcement de la lutte contre les violences sexuelles et de soutien aux victimes, que le professeur Gun Heimer, directeur du NCK, qualifie de grave problème de santé publique. Les réponses collectées montrent que les femmes sont significativement plus vulnérables que les hommes face aux violences tant sexuelles que psychologiques, les hommes quant à eux déclarant une plus grande vulnérabilité face à la violence physique. Plus précisément, les femmes peuvent être victimes de différents types de violence, notamment de la part d'un partenaire, tandis que les hommes sont majoritairement victimes de violences physiques ou de menaces émanant d'inconnus.


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