mercredi 6 août 2014

Les premiers clichés du fonctionnement d’un neurone

 30/05/2014


C’est avec une précision encore jamais atteinte que des chercheurs de l’équipe du CEA NeuroSpin et de l’Institut de neurosciences cognitive et intégrative d’Aquitaine sont parvenus à observer des neurones d’un lièvre de mer.
Cette prouesse de l’équipe du Dr Luisa Ciobanu a été rendue possible par le recours à un scanner IRM à très hauts champs magnétique de 17,2 Tesla dans lequel ils ont placé ces petits mollusques gastéropodes non sans leur avoir injecté au préalable une faible dose de manganèse, un traceur qui est capté par les neurones au cours de leur activation. Les résultats de leurs travaux viennent d’être publiés dans les PNAS.

L’application chez l’homme, « difficile mais pas impossible »

Le faible nombre de neurones de l’Aplysie étant concentrés dans la bouche de l’animal, les chercheurs ont utilisé des stimuli alimentaires, et ont observé des différences l’accumulation du manganèse à l’intérieur même des neurones. Cette méthode va permettre d’étudier le comportement fonctionnel de neurones individuellement et d’explorer l’organisation fonctionnelle et la plasticité du réseau qu’ils constituent.
Dans leur discussion, les auteurs estiment qu’appliquer ce type de travail aux vertébrés supérieurs comme l’humain ou même le porc est « difficile mais certainement pas impossible. Des images IRM de neurones d’humain et de porc ont déjà été réalisées ex vivo. Il est concevable d’imaginer que des progrès techniques comme des microbobines de radiofréquence ou des gradients intenses de champs magnétique pourraient permettre à l’avenir d’obtenir des images d’IRM fonctionnelle de neurones à partir de mammifères vivants », concluent les chercheurs.
Damien Coulomb

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