lundi 7 juillet 2014

Nouveaux traitements de l’hépatite C : le hold-up des labos

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 

Manifestation contre le coût élevé des nouveaux traitements de Gilead contre l'hépatite C, le 29 avril à Montpellier.

L’arrivée de nouvelles molécules, appelées antirétroviraux d’action directe (AAD), change la donne pour traiter voire éradiquer l’hépatite C. Seul inconvénient : leur coût est jugé exorbitant. 
Ces nouveaux traitements – dont fait partie le Sovaldi (sofosbuvir), du laboratoire américain Gilead –, autorisés en Europe fin 2013, sont nettement plus efficaces et ont beaucoup moins d’effets secondaires que le traitement de référence actuel, qui associe l’injection d’interféron pégylé (agent renforçant la réponse immunitaire, modifié pour persister plus longtemps dans l’organisme) à la prise orale d’un antiviral, la ribavirine, pendant 24 semaines. L’efficacité sur la réponse virologique est en effet de 90 %. « Il n’est donc pas abusif de parler de révolution thérapeutique », soulignait dans nos colonnes Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (« Science & médecine » du 4 juin). 

La Haute Autorité de santé (HAS) recommande d’utiliser ces traitements pour les patients ayant atteint les stades sévères de la maladie, ayant développé une cirrhose (stade F4) ou atteint le stade de fibrose hépatique sévère (stade F3), a-t-elle indiqué mardi 1er juillet. La HAS préconise aussi de traiter ainsi les malades infectés concomitamment par le virus du sida. Elle a en outre estimé que le Sovaldi apportait une améliorationimportante du service médical rendu.
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